vendredi 9 décembre 2011

La reprise du quotidien.

J'avoue qu'après vous avoir inondé de messages relatant mes séjours à Vienne et dans le Lubéron, je suis restée passablement silencieuse.

Et oui, mais revenir chez soi après 10 jours d'absence.. y a du boulot!
Ne serait-ce qu'en lessive, repassage, courses ménage.. le train-train puissance 10.
Sans compter que Noël approche, et qu'il faut s'occuper des cadeaux de tout un chacun, mais là, je ne vous apprends rien.

De plus, j'ai repris mes activités habituelles, gym (ouille, après 3 semaines, la reprise est douloureuse), piano, dessin (pas sûre de progresser, moi) et école du Louvre.

Là, ouf, je suis arrivée pile pour le cours que j'attendais: celui sur l'art gothique! Je m'en serai voulu de le manquer celui-là!
Quand j'aurais plus de temps, je vous raconterai pourquoi je suis fascinée par le XIIème siècle, le plus lumineux qui soit, tant pour les compositions architecturales que l'évolution de la pensée, la création des universités, la redécouverte d'Aristote, l'émergence de la notion d'individu à part entière et non plus seul membre du corps social, l'évolution du statut de la femme..

Sinon, j'ai deux bouquins à vous conseiller qui m'ont enthousiasmée ces derniers temps: le premier:"le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire":

Je vous copie la quatrième de couverture:

"Le jour de ses cent ans, alors que tous les notables de la ville l'attendent pour célébrer l'événement, Allan Karlsson s'échappe par la fenêtre de sa maison de retraite quelques minutes avant le début de la fête organisée en son honneur. Ses plus belles charentaises aux pieds, le vieillard se rend à la gare routière, où il dérobe une valise dans l'espoir qu'elle contienne une paire de chaussures. Mais le bagage recèle un bien plus précieux chargement, et voilà comment Allan se retrouve poursuivi par la police et par une bande de malfrats… Commence alors son incroyable cavale à travers la Suède, mais aussi, pour le lecteur, un étonnant voyage au coeur du XXe siècle, au fil des événements majeurs auxquels le centenaire Allan Karlsson, génie des explosifs, a été mêlé par une succession de hasards souvent indépendants de sa volonté."

C'est profondément loufoque et hilarant.. je n'ai pas décroché.

Le second livre qui m'a fascinée, n'est absolument pas rigolo, mais il est extraordinaire. Il s'agit du dernier ouvrage de Jean Paul Dubois, "le cas Sneijder".
Il parait qu'il faut ajouter à ce moment précis:ah, oui, celui qui a écrit "une vie française", sauf que n'ayant pas lu celui-là, je suis incapable de vous dire s'il est meilleur ou pas.
Personnellement, je l'ai trouvé prodigieux, tant dans l'écriture que dans la réflexion qu'il suscite. Pourquoi avons-nous tant besoin d'expliquer et de rationaliser tout ce qui nous arrive dans la vie, si ce n'est pour tenter de maîtriser le hasard et d'avoir ainsi moins peur de la mort.
Bon, raconté comme cela, je ne suis pas sûre que vous ayez envie de le lire, donc, je résume, victime et seul rescapé d'un accident d'ascenseur improbable, le héros remet toute sa vie en question, son travail, sa famille, se trouve un petit job et cherche à comprendre pourquoi un tel accident a pu se produire. Cela en devient une obsession..

Et pour conclure, je voudrais vous faire partager une critique d'une de mes amies, Geneviève, rencontrée à Montréal et qui vit maintenant à Nice (la veinarde!).
Elle a vu au cinéma "Les neiges du kilimandjaro" et m'en a fait le commentaire suivant.
" Je suis toujours très touchée par les film de GUEDIGUIAN qui racontent des histoires ordinaires avec des acteurs ordinaires mais de grand talent, avec un côté artisanal presque documentaire. Celui-ci, même s'il laisse passer quelques invraisemblances par rapport à la réalité du monde dans lequel les personnages évoluent, est un questionnement sur l'idéal et ses enjeux, le sacrifice et le renoncement, le questionnement sur nos certitudes et notre jugement sur les autres, ceux qui ne sont pas comme nous ou qui ne peuvent pas l'être par la force des choses, le destin malheureux, la misère sociale et intellectuelle qui engendre la misère morale. Un grand moment d'émotion."
C'est trop beau pour que je le retouche!
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