mercredi 30 mars 2016

Deux bouquins d'inégale valeur.

Même si je relis en ce moment un grand nombre de mes anciens bouquins redécouverts lors du déménagement, je continue néanmoins à dévorer les ouvrages sortis récemment.

Ces derniers temps, j'ai donc lu deux livres totalement différents qui ne m'ont pas laissée indifférente.

Le premier, tout d'abord, chaudement recommandé par mon ancien libraire et par la critique, qui fait partie de la sélection de la quatrième édition du prix Libraires en Seine 2016.



Il s'agit de "Intérieur nuit" de Marisha Pessl, sorti en décembre de l'an dernier.



Visez le bandeau, ça a l'air alléchant.
La critique de Télérama l'était encore plus (idem pour le Nouvel Obs, le Point..):
"la fille d'un réalisateur de film d'horreur est retrouvée morte à New York. Addictif et vertigineux, ce thriller brouille brillamment les cartes entre fiction et réalité".

Pour ne rien gâter, belle gueule que celle de l'auteur, autant en profiter:




Je l'ai donc lu. Jusqu'au bout. Quelques 710 pages.

Verdict: entre ennui et exaspération.

Ennui, parce que l'intrigue se dilue, se disperse, que le thème porteur, du cinéaste démiurge, rappelant tant Kubrick que David Lynch, qui vit caché dans son manoir, est finalement assez classique, la question sous-tendant l'intrigue étant: un homme capable de créer des oeuvres effroyables et abominables est il un fou satanique ou un génie qui nous révèle à nous même notre côté obscur?

On se pose la même question avec Dark Vador..

Exaspération, parce que ce roman est long, très long, trop long, et surtout, qu'il utilise des artifices qui coupent constamment le récit (pour meubler, pour faire brillant?), en insérant à la narration des fausses photographies ou coupures de presse, articles parus les sites internet des grands journaux, copies de mails..


Tout cela sonne faux, et à force de nous balader de fausses pistes en rebondissements divers, on ne cherche qu'une chose: comment diable l'auteur va-t-elle s'en sortir?


Et bien, flop. Pas grand chose, une fin qui n'en est pas une, et le sentiment d'avoir perdu son temps.


Je reprends la critique de Télérama: "Un thriller, une fois encore, du moins le qualifiera-t-on ainsi pour signifier combien sa lecture est addictive — mais cela ne dit rien des vertiges que suscitent tant l'intrigue que la construction imaginée par la romancière."


Ben non, aucun vertige ni addiction... pour ma part, je ne recommande pas du tout ce bouquin, vous l'aurez compris!


Rien de tel, en revanche pour le second bouquin.

Je l'avoue, j'avançais en terrain connu, puisqu'il s'agit du dernier livre de Caryl Ferey, "Condor".





Certes, Caryl Ferey fait partie de mes auteurs noirs chouchou..

Belle gueule lui aussi, je ne veux pas faire de jaloux:




De sa saga maorie à ce livre, j'ai voyagé avec lui d'Afrique du Sud ( Zulu) en Nouvelle Zélande ( Haka et Utu), puis d'Argentine (Mapuche) à ce dernier, Condor, donc, au Chili.

A chaque fois, une intrigue bien ficelée, des personnages complexes, une culture dévoilée, une plume superbe, mais attention, il faut parfois avoir le coeur bien accroché!

J'appréhende toujours, lors de l'acquisition du nouveau livre d'un auteur que j'apprécie, la déception face au livre de trop, celui qui ne sera plus à la hauteur de mes espérances.. et dieu sait que je l'ai attendu celui-là, près de quatre ans qu'il est annoncé! 

Mais ouf, rien de tel, Caryl Ferey a su m'emmener au Chili contemporain, celui qui traîne avec la corruption, les fantômes encore réels de la dictature de Pinochet, et la désillusion d'un peuple, tandis que la découverte de minerais rares cachés sous les terres du désert d'Atacama attire toutes les convoitises..

Des personnages attachants, une histoire d'amour folle, un pays décrit dans toute sa lassitude, des quartiers qui ne cherchent qu'à survivre et n'espèrent plus en rien, un passé trop lourd, des héritages difficiles à assumer, des classes sociales trop marquées, une écologie en danger.. et des condors prêts à tout pour s'enrichir encore plus..
En 410 pages, pas le temps de respirer, on est happé par ce roman que l'on finit trop vite, pour pouvoir le relire et le savourer enfin.

Est il besoin de préciser que j'ai adoré ce livre??

dimanche 27 mars 2016

Joyeuses Pâques!



Le temps passe à une vitesse folle..
Déjà le temps est venu pour moi de vous souhaiter à tous de joyeuses fêtes de Pâques!

Si le soleil ne brille pas dehors, il brille dans nos coeurs.
Pour la première fois depuis très longtemps, je n'ai pas eu à préparer une grande tablée pour ce jour, nous avons fêté ce jour tranquillou mon mari et moi, avec tout de même un petit carré d'agneau fort sympathique, et les fraises étant déjà présentes sur nos marchés, et succulentes, elles ont constitué notre dessert, avec un grand bol de crème fouettée.
Simple et bon, c'est ce qu'il y a de meilleur finalement.



Toutefois, qu'on se rassure, j'ai eu l'occasion de faire partager ma cuisine au long de la semaine qui s'achève, puisque nous avons eu nos premières vraies visites, et non, plus seulement celles de peintres, électriciens ou plombiers (quoiqu'un réparateur de nos porte-fenêtres soit passé mercredi).

Nous avons donc accueilli mes beaux-parents, venus en train de Strasbourg, et un neveu, venu pour l'occasion voir son papi et sa mamie (et claquer la bise à ses oncle et tante)!
Premiers visiteurs, premiers testeurs de notre chambre d'amis:



 Surprise: il manque une prise pour se raser dans leur salle de bains..
Avis aux futurs invités!

Sinon, balades à Montpellier, dans le parc du Méjean, à Palavas ont été au programme de cette semaine fort sympathique.

Dès leur départ, j'ai repris mes folles activités manuelles.
Vous vous rappelez sans doute que j'ai déjà joué avec le karcher de mon voisin pour nettoyer le dallage extérieur de ma maison:


Puis, j'avais "degrisé" (puisque tel est le verbe), au pulvérisateur, la terrasse en bois devant la piscine qui était passablement tristounette:


Donc, dès jeudi matin, en avant pour le passage du fameux "saturateur".
J'avais bien suivi la météo pour ce faire: il avait bien fait beau les 3 jours précédents, et le ciel devait rester clément 24 heures après.

Heureusement, j'ai un mari adorable, qui, non seulement supporte mes délires de travaux, mais discrètement, s'offre à me les simplifier.
Rappelez vous, pour passer ce produit, il me fallait l'étaler avec un pinceau très large, (le fameux "spalter"), ce qui supposait donc une posture à quatre pattes à se ruiner le dos.
Personnellement, je n'y avais pas fait attention.
Lui, ouf, a réfléchi à la chose ( et à la mauvaise humeur qu'il allait devoir supporter?), et m'a sans rien dire, ramené un jour un engin de ce type.. avec un long manche.


Ce n'est pas moi ni ma maison sur la photo, mais vous avez compris le génie de la chose!
J'ai donc passé près d'une journée, mine de rien, à étaler les 2 couches de produit.

Visez le résultat, ce n'est certes pas parfait, pour cela, il aurait fallu que la pluie suive les prévisions météo, mais c'est déjà nettement mieux, et surtout, le bois est protégé.


Il faut juste attendre encore un peu le séchage.. donc que le soleil cesse de jouer à cache-cache.

Pour terminer, j'en profite pour vous faire partager mon expérience et vous donner un petit conseil au cas où vous auriez à pratiquer ce genre de sport:
Ne jamais envoyer un texto disant " là, je sature".
C'est ce que j'ai répondu à mon neveu qui m'informait gentiment de son absence pour le déjeuner, et qui a plutôt compris ceci:


Bon week-end pascal à toutes et à tous!


jeudi 17 mars 2016

Dans ma série animalière, je vous présente le chat Pacha..

Je ne vous ai pas encore tout dit de mon installation.
Je vous ai déjà parlé de la maison, du jardin, des travaux, mais je ne vous ai pas encore présenté l'occupant historique des lieux, j'ai nommé, Pacha, puisque c'est son nom, le chat.

Mâtin, quel matou, quelle classe, visez un peu:



Il s'agir d'un "chat des forêts norvégiennes".. (que fait-il dans le sud?,).
Il a fière allure, une classe folle, et un petit air snob de première.


Il règne sur un domaine qu'il n' a pas voulu quitter lors du départ de ses anciens maîtres, nous en avons donc hérité en bonus.
Soyons, francs, nous avons de la chance, il a bien voulu nous tolérer chez lui.. et réciproquement.
Il faut dire qu'il avait passé les 3 mois d'hiver tout seul, heureusement nourri pas la voisine.
Notre installation l'a donc rassuré.

Physiquement, c'est un gros, que dis-je, un énorme matou, très paresseux et très lourd.
A première vue, il m'a fait penser à ce célèbre chat de Cendrillon:


Nous avons d'ailleurs une fonction essentielle avec lui: portier de chat.
Il miaule, ou plutôt grince, dès qu'il veut entrer ou sortir de la maison pour grignoter ses croquettes, opération pour laquelle il faut lui allumer la lumière, sinon, il ne daigne pas entrer dans la pièce où elles se trouvent.. c'est bien le premier chat que je connais à être aussi civilisé!
Après quoi, il se vautre, s'étale sur un canapé, de préférence le mien, celui avec un plaid, c'est plus confortable.


j'ai tenté de résister à cette invasion pacifique de mon canapé, et tout aussi pacifiquement, il a trouvé la solution en s'installant.. sur moi!
Outre portier de chat, j'avais trouvé grâce à lui la raison de mon existence: coussin de chat.
N'ayant pas voulu me soumettre, après avoir opposé une vive résistance, j'ai remporté une victoire à la Pyrrhus, puisqu'il est allé tout tranquillement s'installer sur.. mon lit.
N'appréciant toujours pas la chose, j'ai fini par prendre le taureau par les cornes, ou plutôt le chat sous le bide pour le transporter dehors le soir (et pour aussi éviter qu'il ne nous réveille pour sortir à 5h du matin, chose que nous n'apprécions guère).
Un peu à l'image de droite de ce fameux dessin:


Placide, il se laisse faire en laissant ses quatre pattes pendre mollement..

Car en fait, c'est un bon gros matou un peu vieux, tout tranquille, qui aime les papouilles et la paix.
Le bruit l'insupporte, et dès que l'un de nous se met au piano, il demande poliment à sortir..
Ne parlons pas du karcher ni de l'aspirateur!

Plutôt que le Lucifer de Cendrillon, j'ai fini par le voir comme ce brava pacha de BD:



Vous ne trouvez pas qu'il y a une ressemblance? (vous aurez noté au passage que je lui ai abandonné mon plaid..).

Nous cohabitons donc avec Pacha depuis la mi- janvier et avons trouvé un équilibre réciproque..
S'il n'est pas aussi marrant ni vif  qu'un brave chat de gouttière,  il est tout sage, apprécie franchement les câlins en ronronnant, et avec lui, je vous assure,il y a de la peluche à caresser!

 Enfin, mine de rien, il sublime notre décor par sa seule présence, ne trouvez-vous pas?



samedi 12 mars 2016

Ciboulette élargit ses centres d'intérêts..

En commençant ce blog, il y a 5 années de cela, je voulais vous donner plus facilement de mes nouvelles et vous faire partager ce que devenait ma vie de fraîche retraitée.

A ce jour, une page s'est vraiment tournée depuis notre déménagement dans le Languedoc, et j'ai le sentiment de commencer un nouveau chapitre de ces "aventures burlesques".
Me suivrez-vous?


Me voici donc presque installée dans ma nouvelle maison dans le sud.
Nous avons commencé à accrocher nos tableaux, l'électricien vient mardi pour sa dernière visite (croisons les doigts..), je commence à planter quelques fleurs dans le jardin pour fêter l'arrivée du printemps:


Il me reste encore quelques travaux à faire pour me sentir totalement à l'aise.
En avant pour une formation accélérée..

En effet, jusqu'à présent, je ne m'étais jamais souciée de l'entretien de dallages extérieurs, ou de terrasses en bois d'ipé..
Merci internet, que je consulte maintenant quotidiennement.

Me voilà donc imbattable sur le maniement du karcher pour décrasser le tout.
Il me reste aujourd'hui à passer au pulvérisateur le nettoyant sur les dalles:



avant de passer un produit hydrofuge, une semaine plus tard, pour éviter qu'elles ne se fissurent davantage.

Pour la terrasse en bois, j'ai découvert de nouveaux mots, puisque je vais devoir utiliser (à la brosse), un "dégriseur" pour enlever.. la grisaille qui s'y est installée:



avant de passer au "spalter", le fameux "saturateur" pour la protéger:

Au passage, vous noterez que je continue à fréquenter le fameux Castorama du coin, et que les vendeurs complètent allègrement ma formation sur internet.
J'avoue avoir séché à la question posée: "vous avez bien un spalter?"
Ben non, et je ne sais même pas ce que c'est..
Pour ceux qui l'ignoreraient (il doit bien y en avoir, rassurez-moi), il s'agit d'un pinceau très large et plat, à savoir ceci:



Me voilà donc en plein stage de travaux manuels..

Autre sujet qui m'a fait consulter longuement les sites internet dédiés: les fourmis!


Les beaux jours arrivant, j'ai découvert dans ma cuisine que certaines de ces bestioles se baladaient dans ma cuisine..
Sans leur vouloir franchement du mal, mais ne les ayant pas non plus invitées à entrer chez moi, j'ai donc étudié très sérieusement la question.
Je vous fais partager le résultat obtenu: à ce jour, vinaigre blanc et huile essentielle de menthe poivrée suffisent à les faire déguerpir.
Pourvu que ça dure.

Je sens que je ne suis pas au terme de mes découvertes!

D'autres activités restent dans mon domaine habituel.. avec quelques variantes.

Jeudi soir, nous sommes allés  pour la première fois  au théâtre Jacques Coeur assister à une représentation très honorable de "la Cerisaie" d'Anton Tchékov après en avoir vu une affiche très alléchante.
Normal, oui, mais..aller et retour en vélo!


C'est vraiment chouette de pédaler la nuit dans le calme et sous les étoiles!

Hier, nous nous sommes accordés une journée récréative pour aller visiter un peu les environs, maintenant que les températures sont clémentes.

Un peu plus d'une demi-heure de voiture, et nous voici rendus à Saint Guilhem le Désert, sous le soleil et sans la foule..
Un pur bonheur pour moi qui ai suivi tout un cours à l'école du Louvre sur les abbayes, celle-ci est une des plus anciennes, nimbée de chanson de geste et de légende..en bref, tout comme j'aime!


Au fond d'une vallée encaissée, la rue "du bout du monde", une abbaye du IXème siècle, un cloître, de vielles ruelles, une placette avec son platane et ses terrasses..





Ce site est classé au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco, et n'usurpe pas son titre.

Pour finir cette splendide journée?
Un détour pour aller contempler le plus vieux pont de l'époque romane, j'ai nommé "le Pont du diable"!


A bientôt pour de nouvelles aventures!

jeudi 3 mars 2016

Etat des lieux 7 semaines après déménagement.



Je viens de réaliser, en comptant les semaines sur mon agenda, que nous n'avons déménagé il n'y a finalement pas si longtemps que cela.
Et donc que notre installation se sera faite en un temps record.

Voici donc où nous en sommes.
- Le plombier- chauffagiste, lors de sa quatrième et dernière visite a fini ses travaux.


Nous avons donc maintenant des radiateurs, (équipés de robinets fonctionnels) qui chauffent, dans toutes les pièces de la maison, un siphon qui ne fuit plus dans l'une des chambres, un lave-mains qui ne fait plus simplement rince-doigts après qu'on en ait changé le robinet, des purgeurs qui purgent, et, après détartrage général, une pression de l'eau tout à fait normale.
J'en conviens, tout cela est fort prosaïque, mais ô combien pratique!

Nos volets sont repeints, les stores automatisés, tout est nickel extérieurement.

Hier, journée à marquer d'une pierre blanche: notre bibliothèque a enfin été livrée, et montée par un professionnel.
Cette fois-ci,  non, nous n'avons pas joué avec les puzzles Ikéa.
Visez un peu la chose:



Le soir même, nous avons enfin vidé un nombre impressionnant de cartons, et voilà le travail:


On se rassure, il y a toujours des placards remplis de bouquins dans toutes les chambres!
Mais, en attendant, s' il nous encore à accrocher nos tableaux, notre séjour est enfin chaleureux, et je ne me lasse pas de l'admirer.


Hier, était vraiment une journée faste, puisque mon mari a également reçu son orgue commandé en décembre, qui se trouve maintenant dans son bureau:



Bon, il nous reste encore quelques menus détails à régler (une poignée de porte coulissante, un éclairage dans une salle de bains..) mais globalement,une fois que nous aurons acheté les transats à mettre devant la piscine (pas encore vraiment indispensables), nous nous considérerons comme définitivement installés..



Parlons un peu de nos activités.
Je viens de terminer ma dernière fournée  de confiture d'oranges amères, fini pour cette année.


Et je me lance maintenant dans des activités inédites à ce jour.
Première découverte: comment utiliser le Karcher aimablement prêté par mon voisin?


Certes, j'ai eu l'objet en question en kit, mais.. "avec la notice", donc je devais savoir m'en servir!
J'ai donc passé près d'une après-midi à tenter de comprendre quel machin se branchait où et comment.
A la fin de cet même après-midi, j'ai enfilé fièrement une paire de bottes en caoutchouc pour commencer à nettoyer les dalles de ma terrasse.


Bon, d'après le voisin, j'aurais du utiliser un autre embout plus puissant que celui que j'avais mis, mais de toutes façons, le soir est tombé alors que je venais de commencer, et le lendemain, il pleuvait.
J'ai donc remis l' opération à plus tard. Ce n'est que partie remise.

Dans le jardin, pendant ce temps, les mauvaises herbes n'ont pas eu la courtoisie d'attendre qu'on ait fini de tout ranger pour pousser.
En avant donc pour une séance de désherbage, et l'achat compulsif d'un énorme sac d'écorces de pins pour en recouvrir quelques jardinières.
C'est bien la première fois que j'investis là-dedans..mon mari en est encore surpris, moi également.. surtout quand je réalise que je rêve maintenant non seulement d'acheter une "plancha" pour faire des grillades, mais aussi d'une.. brouette..

Pour en finir avec mes activités de jardinage, j'ai encore l'idée de me faire un coin de plantes aromatiques.
J'ai déjà acheté le thym et le romarin, trouvé l'emplacement, actuellement occupé par une plante bizarre.
Que j'essaie de déterrer.. et qui résiste.
Après avoir joué du sécateur, j'en suis à la bêche..
Mais je l'aurai, un jour, je l'aurai!!!

Bon, à ce stade, je vous sens tout scandalisé qu'on vous ait changé Ciboulette à ce point là.

Je vous rassure de suite, je vous parle de mes activités de "découverte", mais non, je n'ai pas changé..

Mercredi dernier, visite au musée Fabre de Montpellier d'une magnifique exposition sur l'art sénufo.


Heureusement qu'une amie parisienne nous a signalé que celle-ci se terminait à la fin de cette semaine.
Nous y avons couru pour y admirer les 160 pièces exposées, qui toutes, au début du XXème siècle ont inspiré Picasso, Léger, Man Ray ou Giacometti..


Et je me suis vraiment régalée.
Un vrai bonheur de voir ces oeuvres qui sont devenues des archétypes de l'art africain et qu'on a l'impression d'avoir connues dans une vie antérieure..

Enfin, voilà longtemps que je ne vous ai pas parlé de bouquins..
Je vous rassure que je lis toujours autant, mais, particularité du moment, à force de ranger mes cartons de livres, j'avoue que j'en redécouvre, et en relis, avec un plaisir non dissimulé.

Toutefois, je viens d'en terminer un, récent, qui m'a fait une très forte impression.
Il s'agir du dernier ouvrage de Atiq Rahimi:


Si on plonge avec ravissement dans ce court  ouvrage, ce n'est vraiment pas le livre le plus facile à résumer ni à commenter, mais il est vraiment magnifique.
L'auteur raconte sa difficulté à rédiger un texte qui lui a été suggéré par son éditeur, un texte portant sur l'exil, le sien.
Il faut rappeler que Atiq Rahimi est franco-afghan, après avoir passé une partie de son enfance en exil en Inde.
Il se définit lui-même comme "né en Inde, incarné en Afghanistan et réincarné en France.

On assiste à un accouchement difficile voire impossible de ce livre, car parlant de choses trop intimes, les souvenirs d'enfance, les rapports avec la mère, les enseignants, le poids du mot à choisir de dire, d' écrire, le sens qu'il va avoir pour chacun de ses interlocuteurs selon sa culture, sa croyance, sa foi.

Et on assiste, médusé, à un livre universel, qui interpelle  les grandes religions, les écrivains, Ovide, Barthes, Sartre, Victor Hugo, Man Ray (tiens, encore lui!), Michel Foucault, Antonin Artaud, Rûmi, qui se relie aux calligraphies musulmanes, chinoises, japonaises, pour finir par l'acte de création ultime: la callimorphie, qui signifiera le tout d'un seul trait, d'une main libérée de la pensée.


Je crains que ce que je vous raconte là ne vous paraisse aussi clair que du jus de chique.
Un seul conseil donc, lisez-le!!