jeudi 30 mai 2013

le passage à la douane.. une expérience US.

Figurez-vous qu'en partant, à San Francisco il y a une quinzaine, j'étais vaguement inquiète.
En effet, même si j'avais tout bien vérifié, je partais quand même avec quelques 7 kgs de bonbons type fraises tagada, carambars, et choupa-chups.

11h de vol passées, l'avion posé, le dédale avalé au pas de course des kilomètres de couloirs d'aéroports, toujours aussi glauques,

voilà qu'arrive la formalité du passage de douane, on se croit sauvé!
Après une bonne heure de queue debout, j'avais déjà l'impression d'avoir perdu 10 cm et que j'allais arriver en rampant au guichet du douanier.

Ca y est, c'est mon tour!! Alléluia!


Je sors mon passeport, mon formulaire ESTA (qui au passage m'aura couté 14€), le formulaire identique mais obligatoire rempli dans l'avion (non, je ne veux pas nuire aux US, non je ne suis pas terroriste, je n'ai tué personne..) et arrive devant le douanier.

Là, croyez-moi, ou pas, j'ai failli me faire refouler.

Pendant une bonne minute, celui-ci regarde mon passeport, me regarde, et recommence une bonne dizaine de fois.
Vous connaissez tous l'air aimable et affable d'un douanier américain.
On avouerait l'assassinat d'Henri IV à la façon dont il vous regarde et vous aboie dessus.
Là, c'est encore pire, il n'aboie même pas.

Au bout de ce manège, il me montre la photo de mon passeport et me demande si c'est vraiment moi sur la photo.
J'acquiesce vigoureusement, je confirme, c'est bien moi.


Il me demande une autre pièce d'identité, j'en sors une, catastrophe, c'est la même photo!
Mon permis de conduire? Là,malgré la fatigue, j'éclate de rire, j'avais 24 ans!

Une idée de génie, j'avais pris avec moi, en vrac dans une enveloppe, quelques photos d'identité plus récentes, je les lui montre.

Je lui explique que j'ai perdu environ 8 kgs depuis que j'ai eu mon passeport, ce qui explique la différence sur les photos.

A ce stade de l'histoire, vous croyez que c'est fini, et que je suis passée tranquillou??
NOOOOON!

Parce que très intéressé par ma perte de poids, ce douanier, très enveloppé, me demande quel régime j'ai suivi, si j'ai pris du pamplemousse ou si j'ai fait une cure.. et attendez, il appelle un de ces collègues en surpoids également, pour que je leur explique comment j'ai fait pour maigrir.

Là, j'ai vraiment pensé qu'il y avait une caméra cachée, que c'était un gag.
J'ai tellement hésité entre fondre en larmes ou me rouler par terre, que j'ai fini par raconter que je mangeais du pamplemousse et faisais du sport.

Comme par magie, la main du douanier s'est levée et a apposé fermement le fameux tampon me permettant de poser les pieds aux Etats-Unis.

Pendant ce temps, ma valise avec ses fraises tagada et ses carambars tournait toute seule sur son tapis roulant, pendant que ma soeur croyait m'avoir ratée à l'arrivée..

Au retour?
J'ai eu le privilège d'être sélectionnée pour passer au scanner corporel!


Vive l'aéroport Charles de Gaulle!

mardi 28 mai 2013

Ciboulette est de retour!

Ca y est, me voici de retour de San Francisco depuis hier après-midi.

Avec le décalage horaire (9h) et le vol (11h), sans oublier le bouchon d'une heure et demi sur l'autoroute pour rentrer, j'avoue que je n'étais pas très fraîche hier pour vous donner de mes nouvelles.
Dans l'avion, remarquez, si je n'ai pas dormi, j'ai eu le temps de voir 3 films: "mama", film fantastique franchement génial, "amour" de Haneke qui avait eu la palme d'or l'an dernier fabuleux..d'une infinie tristesse, et. "the hobbit", pas mal du tout.. quoique sur le tout petit écran d'un avion on y perde quand même!
Notez qu'aujourd'hui, ce n'est pas encore vraiment la pleine forme.


Pour mémoire, j'allais dans cette contrée californienne non pour faire du tourisme, mais pour donner un coup de main à mon unique et petite soeur dont le mari sortait de l'hôpital.
Ceci étant dit, c'était franchement sympa de le faire dans ce coin, avec soleil tous les jours, (quoique frisquet matin et soir) voire même une journée de canicule où j'ai pu profiter avec les jeunes de la piscine de ma charmante hôtesse, Dorith, dont je vous parlerai dans un autre post.


J'ai donc eu l'impression pendant une quinzaine de jours de jouer dans "retour vers le futur", en allant chercher mes nièces à l'école, supervisant les devoirs de la plus jeune, lui faisant travailler son piano, les amenant à leurs activités (gymnastique, patin à glace..), au marché.., tout en faisant attention à l'heure du dîner pour prévoir quand commencer à le préparer..J'avoue m'être régalée dans ce rôle!


Maintenant, je reconnais être contente de retrouver mon "chez moi", et surtout mon mari, même avec la grisaille parisienne!

Rendez-vous un peu plus tard pour vous raconter mes aventures américaines!
Je n'ai pas pu le faire de là-bas, car même en étant dans la silicon valley, les claviers américains sont.. américains (sans accents, et les lettres du clavier inversées) et la prise de mon appareil photo n'était pas non plus adaptée pour leurs ordis!


dimanche 12 mai 2013

le chamboule tout..

Vous connaissez certainement ces périodes de la vie où tout est bien programmé, tranquille.. et paf, un évènement vient bouleverser toute votre belle organisation.


C'est ce qui m'arrive.
Je m'apprêtais à reprendre mes activités tranquillou la semaine prochaine, piano, gym, école du Louvre.
Je venais de finir mon dernier bouquin "les désorientés " d'Amin Maalouf, lequel au passage m'a laissé perplexe: quand je le lis au soleil, dans l'herbe, je le trouve sublime, chez moi,dans mon canapé, je ne retrouve plus la magie de l'auteur..allez comprendre..peut-être trop intimiste et brassant trop de thèmes à la fois?


J'étais même allée voir au ciné le film "Mud".. très beau et qui fait rêver..


.. lorsque j'apprends que mon beau-frère est hospitalisé, que ma soeur se débat entre visite à l'hosto, amener ses gamines à l'école (10 et 13 ans), faire les courses, la cuisine, les devoirs.. en plus de son boulot.
Ni une, ni deux, je n'ai qu'une soeur, elle a besoin de moi, je vais l'aider et faire "super nanny".


Juste une précision au passage, elle habite à .. San Francisco!
Dès que j'annonce que je pars là-bas la semaine prochaine, tout le monde bave d'envie et imagine cela..


Sauf que je n'y vais pas vraiment pour faire du tourisme et que ce n'est pas la porte à côté!
J'ai donc trouvé un vol direct (11h) pas trop cher, et je pars mardi, après ma deuxième infiltration du pied lundi, ouf!
Retour le lundi 27 mai à Paris.. j'abandonne donc mon mari une quinzaine de jours.
Je viens de faire le plein du frigo et du congélateur et finis en vitesse lessive et repassage!


Et pour réconforter les troupes là-bas, je remplis ma valise de fraises tagada, de carambars, de chupa-chups.. c'est les douaniers qui vont s'interroger s'ils ouvrent ma valise!
Par contre, j'ai bien repéré que je ne devais surtout pas embarquer de kinder surprise!

lundi 6 mai 2013

J'ai un aveu à vous faire..

Depuis le début de ce blog, je vous parle des expos, des films que j'ai vus, des endroits que j'ai visités, des bouquins que j'ai lus..
Mais, j'avoue que je ne vous parle que des livres que j'ai aimés, qui m'ont fait découvrir une histoire, une civilisation, une écriture, une pensée..


Or, je le reconnais, je lis aussi des bouquins qui me semblent inintéressants, voire totalement nullissimes, bref, auxquels je n'accroche pas et dont je ne vous parle jamais.

Je vais réparer aujourd'hui cette omission en vous parlant de 2 bouquins, un que je n'ai pas aimé, et l'autre qui m'a enchantée!

Le premier donc, s'intitule "la part du feu" d'Hélène Gestern, qui a déjà écrit "eux sur la photo".. (que je n'ai pas lu).



Le résumé: "à la suite d’une révélation qui la bouleverse, Laurence Emmanuel comprend que sa vie est peut-être moins simple qu’elle ne le pensait. Elle décide d’en apprendre davantage sur le passé de ses parents.
Très vite, ses recherches l’amènent sur la piste d’un militant d’extrême gauche, Guillermo Zorgen, qui a défrayé la chronique dans les années 70 avant de sombrer dans l’oubli.
Qui était cet homme ? Un idéaliste dans une époque troublée ou un dangereux pyromane ? Et surtout : quels liens entretenait-il avec les parents de Laurence ?
Au fil des témoignages, des documents, émerge le portrait contrasté d’un être énigmatique, qui a, comme une partie de sa génération, choisi d’exister par le combat.
Mais au-delà, la quête de Laurence va surtout révéler les formes ardentes, et parfois destructrices, de la passion."

Il fait partie de la sélection des libraires et a reçu des critiques plus qu'élogieuses telle celle de Marie-Florence Gaultier dans l'Express que je vous cite ici:
"Après son premier roman très réussi, Hélène Gestern récidive avec La Part du feu, publié par les éditions Arléa dans la collection 1er/mille. En le lisant, j’ai retrouvé son style policé, qui se caractérise par une écriture très fine et précise, au plus près des évènements racontés et surtout des émotions que l’histoire suscite.

Avec la Part du feu, Hélène Gestern construit un roman un peu déconcertant au départ, puisque des documents de natures diverses s’invitent dans le récit : des poésies, des articles de presse, des lettres et aussi des photos . Ces différents éléments viennent enrichir l’ensemble et le dynamisent. L’auteure choisit de se focaliser sur un personnage, à partir duquel le roman se déploie dans toute sa complexité : Laurence Emmanuel, une femme divorcée découvre « presque par hasard » que son père Jacques n’est pas son père biologique.

La Part du feu est à la fois un roman policier, un roman initiatique (puisque le personnage principal recherche ses origines) et un roman quasi historique (l’auteure décrit très bien la vie d’un groupuscule politique dans les années 70). Ce mélange des genres n’est pas déplaisant, bien au contraire ! L’écriture très sensible, calme et posée (même si j’ai trouvé parfois que le style était un petit peu froid et figé par endroits), où le feu place de temps à autre des étincelles, ajoute au plaisir de la lecture. Bref, un second roman très réussi, que j’ai eu envie de relire une fois fini pour mieux apprécier les détails de l’intrigue."


Et bien personnellement, flop.

Le bide total. Rien ressenti du tout, si ce n'est de l'ennui et une platitude inégalée alors que l'histoire avait de quoi donner matière à un roman flamboyant..
LA grosse déception, celle qui vous donne le sentiment d'être passée à côté de quelque chose..une écriture qui ne vous parle pas..
Même pas compris pourquoi il avait été sélectionné..

Par contre... attention..

Précipitez-vous sur une pure merveille d'Olivier TRUC: " le dernier lapon"


Je vous citerai cette fois une critique de Télérama:
"Nous sommes à Kautokeino, dans le Grand Nord lapon, au moment où le soleil se décide enfin à renaître après quarante jours d'absence. Vingt-sept minutes d'ensoleillement, entre 11h14 et 11h41, un miracle ! D'ordinaire, Klemet et Nina gèrent tant bien que mal les conflits entre éleveurs, mais le vol au musée d'un tambour traditionnel jadis utilisé par les chamans, associé au meurtre d'un vieil éleveur solitaire et alcoolique, va brutalement casser la routine et renvoyer tout un pays à son passé...

Olivier Truc, journaliste, correspon­dant à Stockholm du journal Le Monde et du Point, se risque ainsi, à son tour, au polar ethnologique. Avec un beau succès ! Son roman a le charme un peu inquiétant des paysages qu'il met en scène, quand les immenses étendues désertiques disparaissent sous la neige et recèlent de multiples pièges. Le lecteur pénètre l'intimité d'une civilisation fascinante, assiste à la fin d'un monde, revient sur une expédition de Paul-Emile Victor en 1939 et même sur la mort d'un chaman, à la fin du XVIIe siècle, sur un bûcher dressé par un pasteur venu de Suède.

Olivier Truc montre les bouleversements contemporains, les luttes politiques entre autonomistes samis et partis d'extrême droite, les convoitises suscitées par les richesses minières du territoire lapon. Sans que jamais la fiction soit écrasée par l'érudition
."

Outre un formidable polar mené par un tandem de fonctionnaires de la "police des rennes"..on découvre la vie en Laponie, (qui couvre tant la Norvège, la Suède et la Finlande que la Russie) à la fin de la nuit polaire, ses aurores boréales, ses problèmes politiques, économiques, racistes (et oui, les aborigènes européens n'ont pas été mieux traités par les premiers colons que leur confrères des autres continents..), la vie quotidienne dans ces contrées, les coutumes des derniers Sami et de ceux qui se sont adaptés, le chamanisme, la corruption, la mondialisation..tout y est, on ne peut s'empêcher de tourner les pages, envoûtés que nous sommes jusqu'à la fin de ce roman fabuleux.
Nuit blanche assurée.

Bref, un roman bouillonnant, foisonnant, riche, et si j'osais.. qui vous réchauffe l'esprit.
Là, je vais un peu loin, vu qu'il fait environ -30 pendant toute l'intrigue.
Donc, précipitez-vous!

Je vais être d'une totale honnêteté envers vous, et reconnaître que mon emballement n'est peut-être pas d'une neutralité absolue, ayant passé des vacances (d'été, hein!) en Norvège, Spitzberg et Cap Nord.
Donc, ce livre m'a non seulement rappelé des souvenirs (les rennes, la banquise et surtout glagla, 2° en juillet), mais également permis de mieux comprendre encore ce que j'y avais ressenti.

Conclusion: lisez le livre et réservez vos vacances en Laponie!

Il faudra un jour que je lise celui-là!

mercredi 1 mai 2013

Bon 1er mai à tous!


Que vous manifestiez ou pas, que vous deviez travailler ou pas, je vous souhaite à tous un joyeux premier mai, ensoleillé dans les coeurs, si ce n'est dans le ciel!

De mon côté, je viens de mettre mon petit brin de muguet dans un soliflore, et il sent bon, un petit plaisir dans le salon.

Sinon, quelques nouvelles.
Première bonne nouvelle, depuis mon infiltration.. je n'ai pour ainsi dire plus mal au pied, youpi!

Autre motif de satisfaction, mon séjour à Strasbourg pour fêter les 90 ans de mon beau-père, une super fête et des retrouvailles familiales autour d'une table.. bien garnie, nous étions en Alsace!


Visez un peu la taille de la meringue glacée, l'un des desserts!

De la musique (piano, violon, saxo, guitare), des chants, des fous-rire, des photos, le plaisir d'être ensemble et d'accueillir le nouveau né de la famille, le premier petit-fils.. que du bonheur.

Nous étions arrivés la veille au soir par le TGV, ce qui nous a permis d'être frais et dispos pour la fête du lendemain, et de nous balader dans Strasbourg.. sous la pluie.
Bon prétexte pour nous réfugier dans un restau manger une tarte flambée, accompagnée d'un verre de pinot gris.
Je vous laisse lire le nom du restau en question, qui signifie "le trou de moustique":



Strasbourg, même sous la pluie, reste une ville magique. Certes, vu la saison, pas encore de géraniums partout, mais plein de fleurs tout de même:


Je vous rappelle que cette ville est également la première à avoir mis des vélos en libre utilisation, ceux-ci ne sont donc pas des "vélib" comme à Paris, mais des "vél'hop".. nous sommes en Alsace!

C'est également une ville propre:


Comme nous approchons de l'heure du déjeuner, je vous donne l'occasion de saliver en vous rappelant que la gastronomie de la région est aussi fameuse..


Et si vous avez un petit creux pour le goûter, je vous recommande ceci:


Enfin, last but not least, j'ai trouvé là-bas un hommage, certes involontaire, à votre humble servante:


Allez, je vous quitte sur une note plus romantique..