jeudi 24 décembre 2015

Joyeux Noël!



Mon réveillon se prépare.. tout sera prêt bientôt pour ce soir.
Mon dernier Noël en région parisienne.. cela me fait tout drôle quand même..
Mes cadeaux sont emballés, pas encore mis sous le sapin,
J'espère que vous admirerez l'exploit: tout assurer entre deux séjours à Montpellier, soit, en trois jours!


Le sprint va continuer puisque nous allons faire un tour à Strasbourg lundi et mardi prochain faire un coucou à la famille.. avant de repartir sur Montpellier.

Notre déménagement aura lieu du 11 au 13 janvier prochains!

En attendant, je vous souhaite de très joyeuses fêtes de Noël, pleines de rêves, de poésie et entouré de l'affection de vos proches!


mardi 15 décembre 2015

Les voyages forment la jeunesse.

Je ne pensais pas rajeunir à ce point là.
La semaine dernière, aller à Montpellier surveiller le début des travaux dans notre nouvelle maison par nos artisans, à savoir, un peintre, en électricien et 3 jardiniers.
Choix des couleurs, des emplacements pour les prises et interrupteurs (prise de tête garantie) et de la hauteur de taille des haies.. et palmiers!


Bon à savoir: ne jamais demander le "découronnement" de votre palmier en cette période.
Toutes les nacelles sont réquisitionnées par les mairies pour décorer les sapins de Noël.
Résultat, la nôtre était trop petite, et il reste encore 4 longues branches desséchées inaccessibles et qui pendouillent.

Sinon, nous avons récupéré un bon mètre de terrain tout le long de la piscine et maison, rien qu'en taillant les haies, non seulement en hauteur, mais également en épaisseur.. j'y vois plus clair!


Par contre, pour profiter du calme et de la nature, c'était raté: le peintre ponçait, l'électricien perçait des saignées dans les murs, et les jardiniers jouaient de la tronçonneuse..

Pour fuir le bruit, nous sommes donc allés visiter la cathédrale de Maguelone, ancienne église fondée sur une île minuscule au VIème siècle, reconstruite au XIème siècle pour devenir le siège de l'évêché, détruite par Richelieu car devenue place forte protestante..abandonnée, jusqu' à ce qu'un riche négociant montpelliérain  rachète en 1852 le domaine de Maguelone, y fasse des fouilles et entreprenne sa restauration.
Ouf, vous savez tout sur ce bâtiment sublime, qui accueille maintenant un centre d'aide par le travail.
Visez un peu le site maintenant:



Et la beauté de cette cathédrale fortifiée (fallait résister aux sarrasins)



Moment d'émotion à la lecture de ce petit mot manuscrit déposé au pied d'une statue de la Vierge:


Sinon, que faire le soir dans une maison vide??
Aller au ciné bien sûr!

Nous avons donc vu le dernier Spielberg, avec Tom Hanks, bon film d'espionnage classique:


Ainsi que le dernier film de Claude Lelouch, pétillant et très sympa, idéal pour une soirée fatiguée!


Nous sommes rentrés en région parisienne vendredi soir en train, (le peintre nous ayant annoncé qu'il allait déposer les radiateurs et couper le chauffage),  pour aller voter dimanche, nous occuper des cadeaux et faire notre sapin, le dernier ici!


Demain, rebelote: on reprend le train pour réceptionner les travaux, avant de rentrer.. en voiture..
Heureusement que j'ai un bouquin passionnant, mais très très dense (il manque un peu de paragraphes dans ses pages.. faut arriver à respirer), à savoir:


Ce roman est le récit d'une longue  nuit d'insomnie (ça me connaît) d'un musicologue viennois épris d'Orient, (et d'une femme inaccessible, bien sûr), nuit qui dure très précisément de 23 h 10 à 6 heures. 
Les pensées tournent, s'enchaînent, passent d'un sujet à l'autre.. ce pourrait n'être qu'un excellent exercice de style, sauf que, le sujet autour duquel tourbillonnent ces divagations est passionnant:
un questionnement sur l'orientalisme: notion purement intellectuelle ou invention de l'Occident? Où commence l'Orient, quels en sont les contours?

Dit comme cela, je doute que vous ayez envie de plonger en apnée dans ce livre.
Sachez donc que vous voyagerez de Palmyre à Alep, d'Istanbul à Damas et Téhéran, en croisant les routes de Heine, Wagner, Bizet, Balzac, Kafka et tant d'autres dans leur "quête de l'autre en soi et une main tendue entre hier et demain, bâti sur l'inventaire amoureux de siècles de fascination, d'influences et de traces sensibles et tenaces, pour tenter d'apaiser les feux du présent". (par moment, il faut que reconnaître que d'autres savent mieux dire les choses que soi, j'ai copié une phrase de la quatrième de couverture, j'avoue).
Car, et c'est une des grandes forces de ce livre, tout fait résonance avec l'actualité, les exactions de Daech, les dictatures, les révoltes populaires et nos réactions occidentales.

Alors, un conseil, plongez dans ce livre, sans oublier de vous munir que quelques aspirines..c'est dense, touffu, on se perd parfois dans les volutes de ces pensées et réflexions encyclopédiques..mais quel régal, quelles fulgurances!

Quant à moi, vous l'aurez constaté, je voyage autant physiquement que mentalement!






mardi 1 décembre 2015

Un bouquin, un ciné, un musée.

Il est plus que temps de revenir aux fondamentaux et de parler de choses essentielles, de celles qui nous poussent à réfléchir et à penser par nous-même.

Un bouquin pour commencer.
Le livre qu'on commence à lire frénétiquement, tant l'histoire est bien menée, puis qu'on savoure, ralentissant le rythme de lecture tant le style est superbe, et enfin dont on ne veut pas voir arriver la fin, quitter ses personnages, les pages se tournent alors de plus en plus lentement..




Certes, un roman à priori pas très gai.
Nous sommes à Détroit, capitale de l'industrie automobile, modèle de l' "américan way of life" au moment de l'effondrement du système boursier.
Le maire est poursuivi pour corruption et scandales divers,  la ville est surendettée, 
 les services publics ne sont plus assurés,  ni la distribution d'eau, ni l'éclairage public , les maisons ne valent plus rien et sont abandonnées, les policiers en nombre insuffisant ne peuvent faire face au pillage et à la délinquance, les entreprises ferment, les bâtiments se lézardent, les jeunes fuguent..et c'est l'hiver.
Mais, au milieu de ces ruines, la vie se réinvente peu à peu, avec ses personnages attachants: une serveuse au "sourire brillant", un jeune expatrié français nommé par sa multinationale pour superviser un projet automobile et qui se retrouvant seul, découvre que la vie vaut mieux qu'un plan de carrière, un policier qui continue à rechercher les gamins disparus malgré tout, dont Charlie, que recherche éperdument une grand-mère remplie d'amour..

J'ai trouvé la critique parfaite de ce bouquin:
"ce sont les ruines de notre propre civilisation que le roman invite à contempler, de la même manière que l'on déambule, fasciné, sur l'Acropole d'Athènes. « Que le dernier qui parte éteigne la lumière », plaisantaient les habitants de Detroit après « la Catastrophe ».Le roman pourtant ne finit pas dans l'obscurité. La vie, malgré tout, reprend ses droits. Le monde est à recommencer."
Je ne sais pas si vous aurez enviez de le lire, mais croyez-moi, il est superbe.

Plus divertissant, le dernier James Bond que j'ai vu la semaine dernière.


Un "bon vieux James Bond" qui renoue avec la tradition, mais surtout, avec un casting d'enfer.
 Outre Daniel Craig   (il y en a qui n'aiment pas, moi, si), Christoph Waltz en super méchant (le rôle qui lui sied parfaitement) , vous apprécierez également Léa Seydoux, Monica Bellucci ( on ne sait pas trop ce qu'elle fait dans le film, mais elle le fait bien, toujours aussi agréable à regarder) , et  Ralph Fiennes..
Tout ce petit monde est dirigé par Sam Mendes, avec les incontournables scènes d'action, sites touristiques et scénario tordu qu'on oublie très vite une fois le film terminé..
Un pur divertissement, ça fait du bien par les temps qui courent.

Enfin, je vous ai parlé d'un musée.
Moment idéal à Paris pour les visiter, il n'y a pas grand monde qui se presse pour s'y rendre.
En route pour le Musée de l'homme qui a réouvert ses portes le 17 octobre dernier,  après plus de 6 années de travaux de rénovation.




Je vous cite la plaquette de présentation   "L'espace central du Musée, c'est  la Galerie de l'Homme, un espace en 3 étages dont le but est de raconter "l'aventure humaine", en offrant des clefs de compréhension sur l'Humanité en répondant à 3 questions fondamentales : qui sommes-nous? d'où venons-nous et où allons-nous? Le parcours n'est pas seulement anthropologique, mais aussi ethnologique et mêle les sciences de la vie et les sciences humaines pour nous proposer une étude du corps et de la vie en société." 



Architecture repensée, pour nous proposer un lieu ouvert, lumineux..mais qui parait  parfois un  peu vide!

Les plus belles pièces de l'ancien musée sont en effet exposées maintenant au musée "des arts primitifs" du quai Branly..
Maintenant, on râle, on ronchonne, mais il faut bien avouer que plus grand monde n'allait visiter l'ancien musée, qui paraissait fouillis et poussiéreux..(ça avait son charme).

Par contre,la mise en scène des pièces est remarquable:  j'en veux pour preuve le "grand portant des bustes", de 19 mètres de long sur 11 mètres de haut, reliant le niveau 1 au niveau 2. Sur ce rail en aluminium sont juchés 91 bustes réalisés en plâtre et en bronze au cours du XIXe siècle, qui représentent la diversité humaine.



Notre monde actuel et ses enjeux ne sont pas oubliés: changement climatique, mondialisation, et protection des langues et cultures sont également abordés, j'en veux pour preuve ce magnifique bus sénégalais dans lequel on peut s'installer et voir défiler par les fenêtres les rues de Dakar!



Ca fait du bien de s'aérer la tête de temps en temps..