mercredi 27 mars 2013

Moi, ça va bien!

Effectivement, je vous ai laissé sans nouvelles depuis quelques temps... J'étais débordée!

Comme vous vous en souvenez, la semaine dernière, je suis allée faire un tour chez mes parents en Dordogne (en train!!) et depuis, les évènements s'enchaînent..

Donc, à mon retour, j'apprends que ma mère est tombée et s'est faite une fracture déplacée de l'extrémité inférieure du radius gauche.
Résultat, opération, broches et plâtre.

Je signale qu'elle est diabétique au dernier degré, donc, pour faire les piqures, c'est pas top.

Dans le même temps, mon beau-frère, à San Francisco, était hospitalisé pour des problèmes cardio-pulmonaires.
Moi, j'étais à Paris, mon mari toujours à Montréal..
Je commençais à penser que ma famille ressemblait à cela:

mais ce n'était pas fini, puisque dimanche, ma fille rentrait à la clinique pour subir une "ostéotomie bi-maxillaire d'expansion avec mise en place d'une plaque palatine associée à une ostéotomie mandibulaire d'avancée avec dans le même temps opératoire, avulsion de la 38 incluse et désinsertion des muscles de la houppe du menton".

Ouf, j'ai tout recopié...Je vous laisse chercher de quoi il s'agit, si le coeur vous en dit.

Oui mais voilà, sa clinique se situait Porte Maillot, et dimanche dernier, c'était la "manif pour tous".
Donc, impossible d'y aller en voiture! Heureusement que le métro fonctionnait, mais traverser une foule de manifestants pour accompagner quelqu'un qui doit se faire opérer.. je ne sais pas, on n'était pas dans l'ambiance du tout!


Bon, depuis, ça y est, ma fille a été opérée lundi matin, je suis passée la voir à la clinique, et là, au 3ème jour, hop, retour à la maison où je l'héberge pour la fin de semaine.
Ouf! Elle mange à la paille, liquide et tiède.. j'ai fini par trouver mon bonheur au rayon bébé!

Je ne vais tout de même pas vous apitoyer sur mon sort, vu que moi, ça va bien!
Par contre, je vais vous faire l'apologie du livre que j'ai lu ces derniers temps et qui est vraiment fa-bu-leux!
Il s'agit de "l'homme qui savait la langue des serpents" de Andrus Kivirähk aux éditions Attila (ça ne s'invente pas).

Dit comme cela, je conçois que cela puisse vous laisser de marbre.
Mais, si je vous dis que c'est un roman estonien à la fois fantastique, drôle, burlesque, triste, mélancolique, rempli de personnages hauts en couleur, farfelus, exaltés..qui, de plus, vous entraîne sur l'évolution du monde et la notion de progrès..
Toujours pas convaincus?
Alors je vous copie le résumé:

"Voici l'histoire du dernier des hommes qui parlait la langue des serpents, de sa sœur qui tomba amoureuse d’un ours, de sa mère qui rôtissait compulsivement des élans, de son grand-père qui guerroyait sans jambes,
d’une paysanne qui rêvait d’un loup-garou, d’un vieil homme qui chassait les vents, d’une salamandre qui volait dans les airs, d’australopithèques qui élevaient des poux géants, d’un poisson titanesque las de ce monde et de chevaliers teutons épouvantés par tout ce qui précède... Peuplé de personnages étonnants, empreint de réalisme magique et d’un souffle inspiré des sagas scandinaves, un roman à l’humour et à l’imagination délirants."

Quoi qu'il en soit, je suis aux anges: mon mari rentre demain matin de son périple québécois!!!

vendredi 22 mars 2013

le pingouin est à la mode!

Je vous avais déjà parlé du bouquin "le pingouin" d'Andreï Kourkov que j'avais adoré.


Ces derniers temps, la presse nous parle d'une chanson intitulée "le pingouin" qui devrait sortir sur le prochain album d'une certaine Carla B, et toute la presse de s'interroger, à la lecture des premières phrases diffusées au compte-gouttes, si ce fameux pingouin ne représenterait pas notre actuel président de la République. Ce que récuse Carla B.
Un exemple de titre de presse dernièrement:
"Carla Bruni prend-elle Hollande pour un «pingouin»?"
Bref, une bonne bataille franco-française pour discuter autour d'un café.

Du coup, je vous propose en avant première, avant même la sortie de l'album de notre célèbre chanteuse, la chanson de mon ami Carlos, flutiste, auteur, compositeur, interprète.. et j'en passe (il fait un foie gras divin!) intitulée "la danse du pingouin" qui, hasard du calendrier, est accessible depuis hier sur Youtube!
Je vous donne le lien:
http://youtu.be/YI0Nw5Xe1Jg
Cela vous donnera au moins une occasion d'avoir envie de bouger avec le sourire en attendant le vrai printemps!!!

jeudi 21 mars 2013

La SNCF, un éternel sujet d'émerveillement.

Me revoilou!

Je suis allée passer quelques jours en Dordogne chez mes parents, pendant que mon mari est à Montréal.. par -10° avec quelques 30 cm de neige.
Pour ce faire, j'ai donc pris le train jusqu'à Brive la Gaillarde.
Vu le nombre de fois que je vous ai parlé de cette gare, là voici:


Un trajet en train de nos jours, c'est toute une aventure et je remercie chaleureusement la SNCF de pimenter à ce point ce qui pourrait n'être qu'un voyage d'une banalité affligeante.

A l'aller, donc, départ prévu à 9h30, le train est là, indiqué "à l"heure", chouette!
Une fois installés, le conducteur nous informe que nous allons devoir attendre quelques minutes avant de partir.
Soit une attente de 30 minutes. Normal.

Oui, mais attention, tout est dans le train lui-même: je suis dans un compartiment dont un panneau indique sa particularité: les sièges sont inclinables!!
Ce qui signifiera dans la pratique que tous les sièges sont en position inclinée, impossible de s'asseoir vraiment, et si nous avons un super repose-pieds, il n'y a pas de tablette pour poser son bouquin, sa boisson ou son sandwich.

Sandwich qui arrivera au bout de 3heures car il n'y a pas de wagon-restaurant.
Je suis rassurée, c'est bien un sandwich SNCF et pas de la haute gastronomie, mais la chaîne du froid a bien respectée (il est franchement glacé).

Par contre, comme l'annonce un peu gêné le vendeur, café et thé ne vont pas nous ébouillanter, ils ne sont pas très chauds, mais pas froids. Tiédasse, quoi.

Toutefois, ce train avait une spécificité:lors du passage du contrôleur, comme nous étions plusieurs à lui demander comment mettre notre siège droit, il nous a avoué que ce n'était pas possible, mais que nous avions de la chance, les passagers des autres wagons voyageaient en... couchettes! En plein jour!!
Je me suis crue dans un sketch de Chevallier/Laspallès..

Au retour, tout parfait.
Le train est annoncé à l'heure et il est même à quai.
Décoré de façon étrange, mais bon, tous les goûts sont dans la nature.

J'ai bénéficié d'une promotion qui m'a permis de voyager en première, chouette!
Las, quand je monte dans mon compartiment, un écriteau douche d'emblée mon enthousiasme:


Regardez encore l'affiche: il est indiqué que cette voiture sera rénovée à partir de décembre 2012.
Nous sommes en mars 2013.
Je peux témoigner que la rénovation annoncée n'a pas encore eu lieu.
Mais, si les sièges étaient effectivement bien défoncés, j'avais toutefois une tablette pour poser mon bouquin, mon sandwich n'était pas glacé et mon train est arrivé à l'heure!

Heureusement, c'était le jour du printemps, je vous fais donc profiter des signes de son arrivée... tardive!




La vie est belle!

vendredi 15 mars 2013

Méli-mélo de choses et d'autres..

Petite balade ce matin dans Paris après mon cours sur la Renaissance vénitienne.
Sous le soleil, Paris est toujours magnifique, quoiqu'encore un peu frisquet, et surprise: plein de kilts et de mollets poilus boulevard saint Michel !

Après une minute d'interrogation, je réalise qu'effectivement, demain c'est le match de rugby France- Ecosse au stade de France!
Le boulevard avait du coup une touche d'exotisme fort drôle..

Par contre, là où je ne ris plus du tout, c'est que j'avais presque fini le bouquin dans lequel j'étais plongée "cartographie des nuages"" dont je vous avais parlé, lorsque mercredi est sorti le film "cloud atlas".

Patatras, le film est tiré du bouquin, et tous les critiques d'en raconter le scénario..et la fin!!!
Mais je n'avais pas terminé le livre, moi!!!
D'ailleurs, je n'irai pas voir le film, comme toutes les adaptations de bouquins, c'est visiblement très réducteur.
Na.
Et j'ai fini le livre.

Maintenant, pour continuer le méli-mélo de mes aventures de ces derniers jours, j'ai rencontré hier une amie avec laquelle je suis allée voir une exposition que je n'avais pas repérée, il s'agit de l'exposition au musée Marmottan sur.. Marie Laurencin

Quel bonheur..
Une vraie découverte, un charme et une grâce sans égal.
Voyez un peu:

Je vous cite un article de presse: "Marmottan-Monet est en effet, depuis le 21 février et jusqu’au 30 juin 2013, le premier musée français à organiser, plus de 50 ans après sa mort, une exposition de cette importance en hommage à Marie Laurencin, qui fut l’une des plus célèbres femmes peintres du XXe siècle, elle dont l’exigeant Matisse disait : « Au moins, en voilà une qui n’est pas qu’une fauvette ».

Et il est vrai que Marie Laurencin, comme femme et comme peintre, aura fait parler d’elle ! Quelle vie ! Enfant naturelle, ce qui la marque profondément, elle est élevée non loin de Montmartre par une mère couturière, taciturne mais qui lui disait des contes peuplés de princesses, châteaux, chevaliers et dragons. Marie est brièvement formée à la peinture à l’Académie Humbert, où Georges Braque et Francis Picabia sont ses condisciples.

L’exposition se partage entre 4 grandes périodes de la vie de Marie Laurencin :
- l’époque cubiste, de Picasso, Apollinaire et du bâteau-lavoir,
- L’exil en Espagne
- Retour à Paris et immersion dans les Années folles
- Maturité, guerre et suites."

Mais pourquoi diable la plupart de ses toiles viennent du musée de Tokyo et très peu de musées français???

Enfin, avec cette amie, après cet intermède culturel, nous avons décidé de nous inscrire ensemble en avril à un cours de cuisine.. chez Ducasse!
Et oui, encore... je suis addict!
Bon week- end à tous!

mardi 12 mars 2013

Connaissez-vous la Légufrulabélosophie?

Par ce temps pourri, un peu de distraction s'impose.

Il y a donc en ce moment en bas de chez moi, une exposition des oeuvres de Chaix, grand prêtre de la Légufrulabélosophie.
Ouf, j'ai réussi à l'écrire sans fautes deux fois de suite.
Je vous recopie une partie de la plaquette de l'expo en question:
" artiste inclassable, Chaix a inventé le nom de sa discipline, elle-même inédite. La Légulo..., mot tiré de la "legufrulabélophilie" qui consiste à collectionner les étiquettes des fruits et légumes, n'est pas un acte mais une philosophie de vie, devenue une véritable quête pour l'artiste qui s'y consacre désormais à plein temps".
L'origine de ce mot est la suivante: Légufrux : vitamines ; Label : étiquette ; Sophia : sagesse.
Dans les faits, il faut aller sur les marchés, les grandes surfaces, et décoller les petites étiquettes que vous trouvez, les recoller sur une feuille de papier pour les ramener chez vous pour en faire quelque chose de beau.
Si vous voyez un individu décoller les étiquettes de chaque orange sur un étal, respect, vous pouvez le saluer de légufrulabélosophe. (maintenant que je sais l'écrire, je ne m'en prive plus).

Ceci étant, on pourrait en rire, mais le résultat n'est pas mal du tout!
Voyez l'affiche tout d'abord:

Et quelques oeuvres, dont celle-ci intitulée "hyperespace":

Et une autre, pour le plaisir parce que c'est la seule que j'ai trouvée et dont j'ai oublié le titre:


Mon mari était avec moi, je lui ai suggéré de retenir ce type d'activité pour sa retraite.
Je ne suis pas sûre de l'avoir convaincu. Surtout d'aller au marché faire les courses.

Maintenant, je vais jouer au scoop du jour: vous ne vous en êtes pas rendu compte: il neige le 12 mars!
Heureusement que journaux, télés et radio sont là pour nous informer, parce qu'en regardant par sa fenêtre avant de sortir, on ne s'en serait même pas aperçu!!
Par exemple, ma rue ce matin, si je n'avais pas écouté les infos, je ne me serais rendue compte de rien:


Le palmier sous la neige:


Ma photo préférée? le petit monsieur sous son parapluie:


Du coup, aujourd'hui, je ne sors pas.
Na.

vendredi 8 mars 2013

Nous sommes le 8 mars, jour de mon coup de gueule annuel!

Et ça y est, ça recommence.
Pourtant, je m'étais préparée dès hier, en allant voir le film chilien "NO!, avec le fabuleux Gael Garcia Bernal, sur le référendum organisé par Pinochet sous la pression des pays étrangers pour légitimer son pouvoir, et qui se prendra une grande claque, grâce à la campagne des partisans du "non", organisée.. par un publicitaire qui organise ses clips comme s'il vendait un produit..
On a beau connaître l'histoire, on en ressort avec une pêche pas possible et une heure après, on réalise qu'en fait on vient d'assister, pour la bonne cause, à la manipulation sans scrupules des publicitaires sur la politique, qu'on s'est bien fait avoir dans le film, comme maintenant.

Donc, un film intelligent, qui vous fait réfléchir..

Aujourd'hui, j'ai tout fait pour ne pas lire les infos, écouter la radio, histoire cette année de rester calme.
Je suis tranquillement allée à mon cours de l'école du Louvre sur la renaissance à Venise, sans prendre un seul journal gratuit, mais mon bouquin passionnant: "cartographie des nuages de David Mitchell.

Vous savez, le style de livre puzzle ou les chapitres suivent différentes histoires apparemment mélangées et où on découvre le fil directeur au fur et à mesure de la lecture. J'adore et vous le recommande.
"Cartographie des nuages, se structure par l'emboîtement de six histoires adoptant autant de styles différents. Chacune est un petit bijou du genre. Les liens qui les unissent ? Un jeu de piste entre les personnages, qui apparaissent à tour de rôle et portent tous la même étrange tache de naissance dans le dos, symbole plus de l'éternel retour de l'Histoire que d'une possible réincarnation.
Première surprise lors du premier chapitre, le récit s'interrompt au beau milieu d'une phrase ! Premier réflexe : vérifier qu'il ne s'agit pas d'une erreur d'impression. La consultation de la table des matières nous confirme que non : la seconde partie du texte est mystérieusement reportée en toute fin d'ouvrage. Le jeu de mise en page auquel se prête l'auteur, découpant en deux chacune de ses histoires, force ainsi le lecteur à passer d'un univers à l'autre, avec un nécessaire temps d'adaptation, comme lorsqu'on doit habituer ses yeux à l'obscurité. La gymnastique est intéressante et met en relief la subtile question du style." .

Donc, tout était parfait, le cours, passionnant comme d'habitude, avec une analyse de quelques oeuvres de Michel Ange, dont celle-ci:

admirez un peu la finesse de ce visage taillé dans le marbre:


Manque de pot, cet après-midi, j'ai eu envie de faire de la cuisine: tartelettes au citron et terrine aux foies de volaille.
Et quand je fais la cuisine, je mets la radio..
Catastrophe, c'est reparti, nous sommes le 8 mars, la fameuse "journée internationale de la femme avec son catalogue de discours lénifiants, d'annonces de mesures politiques.. je ne supporte plus!
Arghhhh!!!!
Mais battez-vous pour d'autres causes: la misère, le mal-logement, la faim, les parachutes dorés, je ne répèterai jamais assez: je ressens cette journée comme une humiliation!
Je suis un être humain, pas handicapée parce que femme, je n'ai pas besoin d'une journée spéciale comme celle des lépreux, des maladies génétiques, ou autre!

Et personne n'arrivera à me faire avaler que cette journée "internationale" va changer quelque chose au sort des femmes saoudiennes, indiennes, afghanes.. la liste est trop longue!

Voilà, ça y est, je suis encore en colère.. comme tous les 8 mars!

"NO" ça suffit!!!

mercredi 6 mars 2013

Mais keskisspass???

La semaine dernière j'étais déjà perturbée par la disparition de Stéphane Hessel et la démission du pape, et voilà qu'en deux jours ce sont deux symboles, certes très différents qui nous quittent..
Toute une époque qui disparait.
Je surveille de près la santé du Dalaï Lama et de Nelson Mandela, non, mais, ho, faut pas tous nous lâcher!


Bon, à première vue, rien de commun entre Jérôme Savary et Hugo Chavez, je vous le concède.
L'un, saltimbanque ayant réinventé avec joie et dynamisme le théâtre, l'autre ayant voulu redonner fierté et indépendance du peuple latino-américain,, avec un certain folklore peut-être aussi, je laisse ensuite à chacun le soin de penser ce qu'il veut de la politique qu'il a menée.
On ne peut nier toutefois que ce fut une personnalité pour l'Amérique latine.
Juste deux photos qui interpellent et qui font entrer Chavez dans l'histoire:

Là, mine de rien, c'est l'épée de Bolivar qu'il brandit. Ce n'est pas rien.
Et une encore plus surprenante pour rappeler la complexité du personnage:

Je m'efface maintenant devant les commentateurs officiels pour faire le bilan de l'époque Chavez et l'avenir du Vénézuéla.

En ce qui concerne M. Savary, je me souviendrai toujours de sa mise en scène du Bourgeois gentilhomme au théâtre national de Chaillot en .. 1996, qui révolutionnait en un fou rire permanent, parfois grinçant, cette pièce que l'on croyait pourtant connaître.

Merci et chapeau à ce trublion du Magic circus pour nous avoir fait partager sa passion pour la scène, le théâtre, l'opéra, et avoir osé considérer ses spectateurs comme des adultes pensants, à qui on pouvait proposer autant Brecht que Molière, Edmond Rostand qu' Offenbach, Shakespeare que Verdi, Copi que Rossini et tant d'autres.

Heureusement, hier soir, je suis allée au théâtre de 10heures voir un spectacle qui m'a fait oublier tous mes petits soucis et tracas.. et rire aux éclats.
Il s'agit de:
Ces quatre « solistes » "Trinidad, Hélène Serres, Bonbon et Vanina Sicurani, se sont réunies pour nous raconter à leur façon l'évolution de la condition féminine en France des années 50 à nos jours au travers de trois lignées de femmes.
De récits farfelus (mais instructifs !) en chansons désopilantes : une autre façon de parler des femmes...."
Ca tombait bien, la fameuse "journée de la femme " qui me donne de l'urticaire approche.
C'était la dernière hier soir, mais l'équipe part en tournée et sera de retour sur Paris.
Alors, si vous voyez qu'elles sont de retour, précipitez-vous!
Sinon, vous savez pouvoir compter sur moi pour vous le signaler.

lundi 4 mars 2013

Hojotoho, Heiaha!

Comme je vous l'avais annoncé, je suis donc hier allée voir "la Walkyrie" à l'opéra Bastille!
Vous aurez donc reconnu dans le titre de mon post, j'en suis sûre, le cri de guerre de celle-ci.

Suite de "l'or du Rhin", l'oeuvre se jouait de 14 à 19h. Je vous rassure, avec 2 entractes de 45 et 30mn.
Nous n'aurions toutefois pas choisi ce dimanche-là, si nous avions su que ce serait le premier jour de soleil depuis de longs mois gris et déprimants!

Toutefois, non, rien de rien, non, je ne regrette rien, tant le spectacle était parfait!
Toujours le même chef d'orchestre, Philippe Jordan, metteur en scène,Gunther Krämer, décorateur..
et les chanteurs, absolument sublimes.
J'en suis encore bouche bée.

Certains critiques n'ont pas apprécié la scène d'ouverture où les méchants commettent un massacre, laissant le corps de leurs victimes nu...
Pour ma part, cela m'a plutôt évoqué les sculptures de Michel-Ange!

Au premier acte, "le Siegmund de Stuart Skelton est admirable. Possédé par son rôle, malgré son attirail vestimentaire, ses intentions sont justes, et sa puissance exceptionnelle. Martina Serafin en Sieglinde est également totalement investie dans son rôle. Les dialogues entre les deux chanteurs, à quelques mètres du public, laissent une impression fantastique..Enfin, Günther Groissböck, est un Hunding (le méchant) très réussi.


Des chocs visuels sans précédents:


Des trouvailles d'interprétation: les Walkyries n'ont plus un casque débile sur la tête, ce sont des infirmières qui "recyclent" les morts en combattant, les lavent, leur insufflent un souffle de vie qui les transforment en "gueles cassées" pour les envoyer garder le palais de leur père..


Une émotion bouleversante et qui prend aux tripes lors des adieux de Wotan à sa fille..petite larme..snif.

Mais heureusement, à la fin du mois, nous avons rendez-vous avec la suite: à nous Siegfried!

Comme il faut bien que je trouve à râler, pourquoi donc faut-il que l'on soit quasiment fichu dehors alors que la salle est debout à applaudir les interprètes, pour les remercier du plaisir qu'ils nous ont donné, que ceux-ci visiblement en sont ravis.
Je cite un critique:"L'orchestre semble bouillir dans la fosse, et le public fait un triomphe à l'ensemble des musiciens. Philippe Jordan comme toujours est acclamé et applaudi à tout rompre par la salle et tous ses musiciens".


Pour vous dire mon énervement: ce dimanche, chef et interprètes ont failli recevoir le rideau sur la tête: ils s'avançaient en se tenant par la main, pour saluer encore une fois, un grand sourire aux lèvres, et ont du reculer précipitamment pour ne pas se faire assommer!