jeudi 30 novembre 2017

Au chaud sous la couette avec des polars.


Ca y est, les températures baissent, le soir tombe de plus en plus tôt, on abandonne les salades pour passer aux gratins et potages..ça commence à sentir l'hiver.

En contrepartie, lors de nos randos, nous découvrons ces arbousiers superbes, d'un vert éclatant avec leurs fruits rouge vif..  à déguster sur place.



Tous les chats du quartier se sont donnés rendez-vous chez moi pour miauler matin et soir devant ma porte, réclamer des croquettes, et tenter de se mettre au chaud, ils doivent se dire que la maison est bonne en constatant le volume de mon chat!




Donc, home sweet home, je reste au chaud à travailler mon piano, et commence  même à maîtriser le fameux "plouf-ta-ga-da" dont je vous ai parlé précédemment, qui me permettra de jouer convenablement la première Arabesque de ce cher Debussy avec son rythme 2/3.




Mais l'objet de ce post était de vous faire part de mes dernières découvertes dans le domaine du polar.

Les deux auteurs dont je vais vous parler n'ont absolument rien en commun , si ce n'est qu'ils se trouvent dans le même rayonnage des librairies.

Commençons par le premier, Yves Desmazes.
Ecrivain de Montpellier, ancien officier de police, il situe ses romans dans le patrimoine historique de la région: l'abbaye de Maguelone, le pont du diable, St Félix, lieux que nous avons découverts et arpentés à pied lors de nos randos.
Chaque livre est construit autour d'un meurtre contemporain, qui trouve un écho dans le passé des sites ainsi choisis.



Si l'intrigue est souvent convenue, le héros a la particularité de cumuler les fonctions de policier et de diacre, ce qui est déjà peu ordinaire.

L'écriture, pour sa part, est vraiment plate, c'est bourré de clichés, bref, un style à la truelle qui en temps normal me fait fuir ..

Oui, mais..j'y découvre l'histoire de la région, voire de ma ville (une des intrigues se situe au musée archéologique de Lattes..), j'y retrouve des sensations éprouvées, les odeurs de garrigue, les coups de vent frisquets, le dénivelé de certaines grimpettes caillouteuses, l'émotion devant une ancienne tour en ruine, les couleurs du ciel au soleil couchant..




Donc, voilà, je vous en parle, parce que j'ai vraiment apprécié de découvrir, par exemple, qu'un parfumeur de Montpellier avait été celui de Marie-Antoinette après avoir court-circuité le circuit de la corporation de Grasse,où j'ai passé ma jeunesse, retrouver l'histoire des abbayes et monastères cisterciens que j'avais étudiée à l'école du Louvre, et les senteurs, couleurs qui sont maintenant mon quotidien et dont je ne me lasse pas..

Mon histoire personnelle me permet de passer outre le style déplorable de ces bouquins, et d'y trouver un réel plaisir, et pour une fois, je suis incapable d' être objective!



Passons à un tout autre style, du lourd, du costaud, j'ai nommé Pukhtu.



Je vous préviens d'emblée, il faut avoir le coeur bien accroché, et du temps de cerveau disponible pour plonger sans trop se perdre dans ce bouquin foisonnant, qui dresse un constat saisissant de ce qui se passe en Afghanistan, au Pakistan et au Moyen Orient..
Ce qui m'a accrochée, c'est ce bandeau: La série américaine Homeland, à côté, c’est «Oui-Oui au pays du pavot».

Comme je suis bien incapable de vous faire un résumé de ce livre, je vous livre une critique parue dans Libé, qui fait également une présentation de l'auteur:

"Il écrit sec, court, percutant. Des phrases truffées de jargon militaire et d’argot de barbouze mais empreintes aussi d’une poésie sans affect. DOA est une des valeurs montantes du roman noir français, un drôle de type qui refuse de montrer son visage et de donner son nom, «pour avoir la paix et rester à distance de mes livres», dit-il, préférant se cacher derrière l’acronyme de «dead on arrival», mort à l’arrivée, un sigle américain de médecine légale désignant celui qui meurt durant le transport ambulancier.

Son dernier roman, Pukhtu,
 est un véritable phénomène littéraire, une plongée vertigineuse dans le monde de la guerre. Un monde bouillonnant et glaçant, où s’entrecroisent honneur, cupidité, peur, courage, lâcheté, trahison, pétage de plombs. On est baladé durant 700 pages entre Afghanistan et zones tribales du Pakistan, sept ans après le 11 septembre 2001. Là, on croise des militaires américains traquant les têtes pensantes d’Al-Qaeda, des chefs pachtouns transformés en monstres sanguinaires, des paramilitaires obsédés par le fric et la drogue, des espions schizophrènes, des femmes victimes, des journalistes en quête de vérité. Et des Afghans épuisés par tant de folie. "

Seule frustration, arrivé au terme de ces 700 pages, on découvre qu'un deuxième tome nous attend pour savoir ce que deviennent les différents personnages de cette saga! Il fallait regarder la couverture pour voir que le titre était "Pukhtu.. primo".

Donc, là, je souffle un peu, avant de plonger dans le prochain volume.. 



Et je contemple les orangers de mon voisin avec envie..


samedi 18 novembre 2017

Musique et formules magiques..




Certes,  Halloween est déjà passé, mais je viens enfin d'obtenir la formule magique pour jouer correctement (ou presque) la Première Arabesque de Debussy, pièce qui est l'objet de tous mes rêves depuis que je touche le piano.

Musique et magie, c'est bien connu, vont de pair, et, pour illustrer mon propos, je prendrai les dessins animés qui ont bercé notre enfance.

Tout d'abord, évidemment,  "l'apprenti sorcier" de Paul Dukas mis en images dans Fantasia:


Lorsqu'on pioche chez Walt Disney, toute une gamme de formules magiques enchantées et en chansons vont nous venir en tête.

Avez-vous déjà essayé le fameux "supercalifragilisticexpialidoucious" de Mary Poppins pour ranger une chambre?


Même en m'entraînant longtemps pour retenir et prononcer ce mot (et pour l'écrire ci-dessus), rien ne s'est produit de magique chez moi.

Pour tout raccommoder et changer en un clin d'oeil, rien non plus avec le célèbre "Salagadou, la mendikabou, la bibidi bodidi bo" de la marraine de Cendrillon


Merlin l'enchanteur et son fameux "Wokety Pokety Wokety Wok", n'essayez même pas pour faire vos bagages, ça ne fonctionne pas non plus.


Je n'ai donc pas poursuivi mes expériences, même avec le succès de Harry Potter, je n'y croyais plus.



Revenons donc à mon cours de piano, où je travaille cette pure merveille de délicatesse et de légèreté qu'est cette "première arabesque" de Debussy.
Si les notes n'ont rien de réellement compliqué, les doigtés, classiquement sont à intégrer et répéter pour devenir un automatisme, mais LA difficulté majeure de cette pièce, c'est... le rythme!

Pour simplifier: croches (2 notes par temps) à la main gauche, et triolets (3 notes par temps) à la main droite.
Donc, à part la première note où les deux mains jouent ensemble, il faut arriver à caser toutes les autres en décalé.
En visuel, ça donne ça:


Bref, de quoi m'arracher les cheveux, parce que j'ai beau essayer de compter: un et deux et trois et..ça coince, j'intègre pas.

Et c'est là que ma prof est une vraie magicienne



 Elle a trouvé la formule magique pour jouer ce passage, et comme je suis sympa, je partage, le truc c'est....

" Plouf  ta ga da, 
   Plouf ta ga  da"

J'explique: 
Plouf: les deux mains ensemble, ta: main droite, ga: main gauche, da: main droite,
et on recommence... et miracle, ça marche!!

Bon, à un moment, il faudra que j'exprime autre chose que plouf-tagada pour interpréter vraiment ce morceau, mais pour l'instant, je me répète en boucle cette formule magique!

Plouf, tagada, plouf, tagada, plouf, tagada..



vendredi 10 novembre 2017

Petits réconforts de novembre..

Nous voici en plein milieu de ce mois de novembre, lequel n'est vraiment pas mon préféré de l'année.
Les journées raccourcissent, le ciel est plus gris, le froid fait ses premières tentatives d'invasion..
Il faut donc s'adapter pour ne pas tomber dans la morosité qu'accompagnent la Toussaint et les cérémonies du 11 novembre.

Pour commencer, il faut réaliser que l'on peut sans remords à 17h, quand la lumière faiblit,  se faire un thé, accompagné de quelques petites meringues réalisées à cet effet.

Un petit goûter, mine de rien, ça vous booste le moral.


Autre activité à saisir: le dernier Mooc lancé par l'école du centre Pompidou sur l'art contemporain:


J'ai plongé dans ces cours organisés en 5 séquences organisées autour d'un verbe: critiquer, assembler, détruire, reproduire, et réduire.
Je me régale, apprends plein de choses et comprends enfin un peu mieux la création contemporaine.. vous pouvez vous y inscrire également, le Mooc est gratuit..

Les vacances sont certes finies, mais les activités reprennent et nous poussent à sortir.

Reprise du yoga, où nous aurons, cette fois, été les 2 seuls élèves à nous être déplacés, et donc à bénéficier d'un cours quasi particulier et personnalisé avec notre prof.


Ce qui est chouette, c'est qu'on est certains de ne pouvoir que progresser  à ce rythme..

Autre reprise enthousiasmante, celle de mes cours de piano!
J'ai trouvé une prof super sympa et positive à l'école de musique de ma ville ,et  lorsque je lui ai enfin avoué que mon rêve absolu serait de pouvoir jouer un jour la première arabesque de Debussy,  a simplement levé un sourcil en me demandant si j'avais amené la partition.. oh que oui, je l'avais.. c'est partiiii!!



Continuons dans le registre musical, dimanche dernier, nous avons assisté au premier concert de notre abonnement à l'opéra de Montpellier, et ce fut un enchantement.



Dirigé par Nathalie Stuzmann, qui assure également la partie chant, l'orchestre Orféo 55 nous a interprété avec fougue et enthousiasme  quelques "Arie antiche" de Vivaldi, Haendel, Scarlatti, et autres compositeurs baroques..
Nous en sommes sortis la tête dans les nuages et avec une pêche d'enfer!

Mais redescendons sur terre et chaussons nos gros souliers, mardi, reprenaient également les randonnées.
Le soleil était de la partie, le vent  un peu tombé, et nous avons découvert à près de 20km de chez nous, un site magnifique:


Quelques huit kilomètres de marche, au milieu de la garrigue,  pour découvrir ce panorama à 180°..


puis, arriver au pied de cette ancienne abbaye de moniales au soleil couchant:


 Allez, finalement, je peux dire que ce mois de novembre n'est pas si mal que ça pour l'instant!


vendredi 3 novembre 2017

Des nouvelles.. en vrac!

Les vacances scolaires se terminent, et je peux dire qu'elles ont été bien occupées.
Certains pourraient croire, toutes nos activités cessant durant ces périodes de congés que nous en profitons pour glandouiller consciencieusement... que nenni, ce n'est point notre style!

Tout d'abord, la visite d'une de mes filles accompagnée de son ami, avec laquelle nous commencerons par cueillir des olives ..sur mon olivier, qui croule sous leur poids:



 nous mettrons en bocaux celles que j'avais déjà préparées - avant de ne pouvoir les goûter que dans.. 6 mois (c'est long!).




Une rando pour se mettre en jambes, découvrir la région, et éliminer les calories emmagasinées lors de nos repas, (surtout le dessert préparé de A à Z par mes convives, j'ai nommé les désormais célèbres profiteroles au chocolat de Philippe):




Revenons à la rando, celle des Fenestrettes, répertoriée comme "la plus belle de l'Hérault", soit une boucle de 10kms  ( 3 heures de marche, hors pique-nique) dans les Cévennes, au-dessus de St Guilhem le Désert.
Un panorama splendide, une grimpette bien caillouteuse, des senteurs de thym et de garrigue, les premières arbouses.. que du bonheur!



Au départ de nos visiteurs, nous voilà partis à notre tour en train, mais pour Strasbourg, où se tenaient les festivités du 500 ème anniversaire de la Réforme.



A cette occasion, j'ai d'ailleurs découvert avec stupéfaction que l'entreprise de jouets Playmobil avait créé une figurine de.. Luther!




Nous avons donc assisté, avec plus de 8 000 personnes, au "culte XXL" du dimanche au Zénith,


assisté à des conférences qui se tenaient un peu partout dans la ville pendant ces trois journées, visité les "villages" expositions et rencontres, le tout, évidemment, en compagnie de quelques  membres de la famille avec lesquels nous aurons partagé de très bons moments, tant cultuels et culturels que.. gastronomiques, nous étions en Alsace, ne l'oublions pas.



Si le soleil fut peu présent, l'ambiance pour sa part s'est révélée fort chaleureuse!

De retour chez nous, j'avoue que nous avons fort apprécié  les températures un peu plus clémentes, rangé les manteaux et mon camélia a eu l'élégance de nous accueillir avec ses premières fleurs.



Un risque de pluie annoncé hier nous a poussé au cinéma voir un film qui nous tentait vraiment :


Je craignais vraiment d'être déçue, ayant adoré le roman de Pierre Lemaître, Goncourt 2013 dont est tiré le film..L'auteur ayant participé au scénario, le film est une pure merveille, un bijou d'inventions et d'images ciselées..et une histoire à vous tirer les larmes.. et éclater de rire!
Bref, à voir impérativement.

La semaine se termine, nous déjeunons encore dehors le midi, mais plus pour très longtemps, les moustiques se font rares.. la météo nous annonce (enfin) de la pluie, la nuit tombe plus tôt..
Ma période d'hibernation va bientôt commencer..
D'ailleurs, nous avons hier enfin choisi notre nouveau lit pour mieux dormir...