lundi 4 mars 2013

Hojotoho, Heiaha!

Comme je vous l'avais annoncé, je suis donc hier allée voir "la Walkyrie" à l'opéra Bastille!
Vous aurez donc reconnu dans le titre de mon post, j'en suis sûre, le cri de guerre de celle-ci.

Suite de "l'or du Rhin", l'oeuvre se jouait de 14 à 19h. Je vous rassure, avec 2 entractes de 45 et 30mn.
Nous n'aurions toutefois pas choisi ce dimanche-là, si nous avions su que ce serait le premier jour de soleil depuis de longs mois gris et déprimants!

Toutefois, non, rien de rien, non, je ne regrette rien, tant le spectacle était parfait!
Toujours le même chef d'orchestre, Philippe Jordan, metteur en scène,Gunther Krämer, décorateur..
et les chanteurs, absolument sublimes.
J'en suis encore bouche bée.

Certains critiques n'ont pas apprécié la scène d'ouverture où les méchants commettent un massacre, laissant le corps de leurs victimes nu...
Pour ma part, cela m'a plutôt évoqué les sculptures de Michel-Ange!

Au premier acte, "le Siegmund de Stuart Skelton est admirable. Possédé par son rôle, malgré son attirail vestimentaire, ses intentions sont justes, et sa puissance exceptionnelle. Martina Serafin en Sieglinde est également totalement investie dans son rôle. Les dialogues entre les deux chanteurs, à quelques mètres du public, laissent une impression fantastique..Enfin, Günther Groissböck, est un Hunding (le méchant) très réussi.


Des chocs visuels sans précédents:


Des trouvailles d'interprétation: les Walkyries n'ont plus un casque débile sur la tête, ce sont des infirmières qui "recyclent" les morts en combattant, les lavent, leur insufflent un souffle de vie qui les transforment en "gueles cassées" pour les envoyer garder le palais de leur père..


Une émotion bouleversante et qui prend aux tripes lors des adieux de Wotan à sa fille..petite larme..snif.

Mais heureusement, à la fin du mois, nous avons rendez-vous avec la suite: à nous Siegfried!

Comme il faut bien que je trouve à râler, pourquoi donc faut-il que l'on soit quasiment fichu dehors alors que la salle est debout à applaudir les interprètes, pour les remercier du plaisir qu'ils nous ont donné, que ceux-ci visiblement en sont ravis.
Je cite un critique:"L'orchestre semble bouillir dans la fosse, et le public fait un triomphe à l'ensemble des musiciens. Philippe Jordan comme toujours est acclamé et applaudi à tout rompre par la salle et tous ses musiciens".


Pour vous dire mon énervement: ce dimanche, chef et interprètes ont failli recevoir le rideau sur la tête: ils s'avançaient en se tenant par la main, pour saluer encore une fois, un grand sourire aux lèvres, et ont du reculer précipitamment pour ne pas se faire assommer!

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