samedi 25 août 2012

Si Kafka avait connu la SNCF...

Et oui, quel sujet de roman kafkaïen qu'un voyage en train!


Je suis encore à m'interroger sur le fonctionnement de cet organisme qui est censé "nous faire aimer le train".


Que je vous explique: le 25 juillet, nous avons pris le train pour Strasbourg, mon mari et moi pour aller voir mes beaux-parents.
Au retour, une heure d'arrêt en rase campagne. Je dois reconnaître que c'était le jour de la panne générale sur le Sud Ouest.. même si nous venions plutôt du Nord-Est, mais bon, ne chipotons pas.

Pour s'excuser la SNCF nous fait bénéficier de deux bons de réduction de 12,50€ chacun, à valoir sur un prochain voyage.

Chouette, j'avais programmé d'aller voir mes parents en Dordogne cette semaine, je me connecte, je clique, et là, bien sûr, pas moyen d'utiliser ces bons par internet. Tant pis, je commande des billets classiques, échangeables, remboursables..
Quelques jours avant mon départ, je dois changer la date de retour, devant rester plus longtemps que prévu. Je vais donc à un guichet SNCF, fermé, bien sûr, mais on peut procéder à l'échange via la fameuse borne au design moderne qui vous donne confiance en sa technologie.

OK. Sauf que là, je dois payer un supplément.. pas trop compris pourquoi, je m'y prenais 4 jours à l'avance.. mais bon, je paye et reviens chez moi avec mon nouveau ticket et toujours mes bons de réduction en poche (la borne ne peut pas les lire).

C'est le départ! Tout est parfait, le train part à l'heure, la climatisation fonctionne (il fait 38°).. jusqu'à Limoges. Puis s'arrête. La clim, pas le train heureusement. Une heure à transpirer et suer sans aucune explication.


Le retour.. fut grandiose!
Point positif, ce n'était plus la canicule.
Heureusement, parce qu'arrivée avec à la gare de Brive avec quelques 35 mn d'avance, mon train de 13h03 (admirez la précision!)est affiché avec un retard de 40 mn.
Oui, mais youpi, celui de 12h30 est affiché avec un retard de 15 mn. Il n'est donc pas encore en gare, il est 12h25, et je m'en vais fort courtoisement demander si je peux prendre celui-là et changer mon billet.

Naïve que je suis!

Bien sûr que non : "il n'est accessible qu'aux réservations faites par internet".
Là, je regarde le micro de la fille de l'accueil, charmante au demeurant, et lui demande si elle ne peut pas se connecter?
Ben non, elle ne peut pas.

Je tente un changement à une borne, pas possible.

J'essaie de me connecter avec mon IPad, et là, ce n'est pas possible non plus, puisque le train est censé être parti!
Certes, c'est logique, mais dans la réalité, IL N'EST PAS PARTI PUISQU'IL N'EST PAS ENCORE ARRIVE!!!!!
Là, je me suis vraiment crue dans un des sketches de Chevalier et Laspallès..

J'ai donc sagement attendu sur le quai de la gare de Brive (ci-dessous) avec mon bouquin.
J'en profite pour demander solennellement aux responsables de la SNCF pourquoi il n'y a régulièrement que 5 bancs dans toute une gare.. Pour éviter que les SDF ne ternissent l'image de cette noble institution (ce qui est déjà un peu sadique), les mamans avec bébés, les personnages âgées doivent attendre debout!

Le train arrive enfin! Ouf! Précipitation, tout le monde court parce que les rames ne sont pas celles annoncées depuis une heure.
(là, je reconnais que j'exagère..).
D'ailleurs, les places réservées ne correspondent pas non plus, le contrôleur nous annonce que nous devons nous mettre où il y a de la place.
Ca va être facile d'expliquer cela au prochain arrêt..

Bon, le train roule, comme un dératé pour rattraper le retard, on tangue comme sur un bateau!
Besoin d'un petit pipi? Découverte: ce train n'a pas d'eau, ni dans les robinets, ni dans les chasses d'eau. Je vous laisse imaginer l'état des WC..

Petite faim? Pas de wagon-restaurant, mais un chariot doit passer. Il passera à mon niveau à 17h30... dévalisé. J'exagère, il restait deux sachets de smarties.. beurk.
Je dois avouer que j'admire quand même le brave conducteur de ce chariot qui a réussi à avancer avec le roulis infernal du train, et son sens du devoir qui l'a poussé à continuer à avancer avec un chariot vide!

Conclusion: je suis arrivée avec une heure de retard, une faim de loup, une sensation de crasse sans pareille... et la pluie.

MAIS: j'ai un nouveau bon de réduction, chouette!

Vive le train...




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire