mardi 22 avril 2014

Tristan et Isolde.. ou Eros et Thanatos.

Toute à la satisfaction de ma journée de Pâques, je n'ai pas eu le temps de vous raconter ma soirée de jeudi dernier avec mon mari à l'opéra Bastille, pour assister à la représentation de "Tristan et Isolde" de Richard Wagner.

Après la Tétralogie du Ring l'an dernier, nous avons replongé dans l'univers de ce compositeur avec le même bonheur.
Sous la direction de Philippe Jordan, cet opéra réunit le metteur en scène Peter Sellars et le vidéaste Bill Viola.
C'est donc une représentation assez exceptionnelle à laquelle nous avons assisté.
Tout d'abord,  parce que Philip Jordan, le chef d'orchestre, est absolument prodigieux.


Il est qui plus est positionné largement au-dessus de l'orchestre, ce qui permet au public de suivre sa direction, et de mieux appréhender les subtilités de la composition musicale. Un vrai bonheur.

La mise en scène de Peter Sellars est pour le moins l'une des plus sobre jamais vue..
Choeurs installés au fond de la salle, personnages tout de noir vêtus, sur fond noir, se mouvant à peine.. mais il faut dire que les 3 actes de l'opéra durent chacun 1h20, heureusement entrecoupés d'entractes, puisque les 2 personnages principaux sont perpétuellement en scène!
En pratique, cela signifie qu'on entre dans l'opéra à 18h, et qu'on en ressort à 23h20.





Outre l'orchestre, les voix, et la musique, le véritable choc de ce spectacle tient à la création vidéo de Bill Viola, qui rythme la musique, interprète le texte dans ce que cet artiste a ressenti de l'oeuvre.

Et là, ça en décoiffe certains. Personnellement, j'ai vraiment apprécié, passée la première surprise de voir des images qui à priori n'avaient aucun lien avec le texte,  mais en exhalaient le sens universel de l'amour et de la mort.


Bon, étant placée dans les premiers rangs,  j'avoue en  être sortie avec un sacré torticolis, devant lever la tête pour lire les sous-titres, se tourner pour chercher les choeurs,  baisser les yeux pour regarder le chef d'orchestre, et les relever pour suivre le mouvement des films..

Ouille, mais quelle expérience..j'en ai encore des frissons!

Comme je suis une piètre commentatrice, j'ai trouvé une critique tellement fouillée et bien rédigée par dans " res musica" que je vous la soumet, si vous avez le temps et le courage de  lire l'article jusqu'au bout, vous comprendrez mon enthousiasme.. et mon torticolis!  :
le rituel Tristan de Sellars à Paris





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