mercredi 9 avril 2014

Consultation chez mon libraire.


Tout le monde connaît l'angoisse de la page blanche de l'écrivain.
Mais qui a jamais abordé celle du lecteur face à des montagnes de livres qui ne suscitent chez lui aucun désir??

J'ai subi ce syndrome il y a quelques temps, suite à la lecture du fabuleux roman "Confiteor" de Jaume Cabré.

Il est rare qu'un livre me fasse un tel effet, provoque ce sentiment que plus rien après ne pouvait être écrit qui le surpasse, et soit susceptible de produire une tel choc littéraire, un tel abandon une fois le livre clos.

Incapable de trouver un quelconque intérêt à ce qui sortait ces derniers temps, j'ai relu quelques polars, ou classiques, mais je restais sur ma faim.
Inscrite à un jury de lecteur, j'avais pourtant pris un des livres sélectionnés que j'ai fini laborieusement, le trouvant tellement inutile que je l'ai rendu.. il s'agissait pourtant d'un des auteurs que j'apprécie en temps normal, Arturo Perez-Reverte, "le tango de la vieille garde".
Soit le livre était nul, soit c'était moi qui allait mal.

Quand je n'ai plus rien à lire, je n'arrive pas à m'endormir, je déprime, je me sens vide.. bref, la cata!
Je suis donc allée en consultation chez un spécialiste lui expliquer mon cas.

Ouf, c'est un pro, un vrai, qui a su me comprendre et prescrire les remèdes adaptés à mon cas, j'ai nommé mon libraire!

Premier conseil: "le jour des corneilles" de Jean-François Beauchemin (québécois).
Une bonne claque pour sortir de mon marasme intellectuel, un style, une écriture, une histoire, du sens..je revivais.
Pour vous donner une idée, une critique de Martine Laval dans Télérama: « Le Jour des corneilles est un roman d’amour halluciné, un ovni littéraire incendiaire qui brûle les yeux, tourneboule les sens et la morale. Ici, l’horreur flirte avec la grâce. Ce roman-là est requiem et chant d’allégresse, un bouquet de fleurs du mal version XXIe siècle... »

Seconde prescription: "Pietra viva" de Léonor de Récondo (violoniste).
Le pitch? toujours tiré de Télérama " Une poussière étoilée tombe des mots de Léonor de Récondo, et la finesse de ces particules provient d'un geste sûr, comme envoûté. La pierre vivante, « pietra viva », dans laquelle cette romancière sculpte avec ferveur, est un épisode de la vie de Michel-Ange, au creux d'une carrière de marbre, à Carrare"
Avouez que lorsqu'on revient d'une escapade à Florence, ce livre tombe à point nommé!

Enfin, le meilleur antidote : "la lettre à Helga" de Bergsveinn BIRGISSON (islandais)!
Une pure merveille, une ode à la vie, à la passion, aux croisées des chemins que l'on doit prendre, cette lettre à Helga s'adresse à chacun de nous..
Un enchantement.

Me revoilà reboostée pour un tour de piste, en avant pour poursuivre mes rêves!






Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire