mercredi 12 décembre 2012

Une journée absolument parfaite!

Ce type de journée est à garder dans sa mémoire: tout a été parfait, alors qu'il fait un froid de canard (-4°) et que mon mari est en déplacement, donc snif.


Que je vous raconte:
ce matin, pas de réveil, j'ouvre un oeil à..9h!
J'avoue que je m'étais endormie passablement tard, moi, sans mon doudou, je ne m'endors pas bien (je rappelle que mon mari est en déplacement..).


Pile quand je pose un pied par terre, je vois un grand ciel tout bleu et je reçois un texto d'une amie qui, ayant pris sa journée, me propose de l'accompagner aux Galeries Lafayette gourmet..
J'avale vite un café, saute dans mes habits, et hop, nous voilà parties.
On s'était promis de ne faire qu'un repérage, d'être raisonnables et donc, pas pris de caddie.

Oui, mais voilà.. tout était trop tentant, et à midi on a craqué pour remplir les fameux caddies, foncé au service livraison (je devais être au cours de l'école du Louvre à 13h45 et il était 13h25..).
Là, comme un fait exprès, personne au service livraison.. on attend, et à 13h30 quelqu'un arrive.
Du coup, plus le temps pour arriver à l'heure en cours, une petite faim se manifeste, on décide donc de grignoter quelque chose sur place.
Un pur régal! Nous avons mangé au stand "Bellota-bellota".. grandiose.
Une écrasée de pomme de terre au chorizo, une assiette de jambon bellota (si vous ne savez pas ce que c'est, il s'agit d'une variété de jambon espagnol issu de cochons nourri de glands), de saucisson et de chorizo. avec des fines lamelles de "queso manchego".


Je ne regrette même pas d'avoir séché le cours du Louvre ne serait-ce que pour l'émotion gustative que ce moment m'a apporté, le tout en compagnie d'une amie, que du bonheur. Va falloir que j'y emmène mon mari.

Et ce soir, le top: à l'opéra Garnier,3 ballets de Forsythe ( mon chorégraphe chouchou)et un de Trisha Brown, que je connaissais pas bien, bouleversant de sensibilité.
Forsythe, comment vous en parler? C'est un chorégraphe qui utilise l'alphabet de la danse tout en en bouleversant la grammaire!


Tout y est, jetés, grandes arabesques, pas chassés, entrechats, mais tout est étiré jusqu'au point de rupture, accéléré, selon le principe de la déconstruction.

Et c'est de la beauté pure, en plein accord avec la musique :le compositeur, Thom Willems travaille avec Forsythe à la création du ballet, tout est donc en harmonie parfaite. Ceci étant, hors du ballet je ne me vois pas acheter un CD de sa musique, les 2 sont liés, et sans la danse, ce doit être monstrueux à écouter!


Le must: on en ressort avec une pêche pas possible, et une envie folle d'y retourner, car Forsythe nous déconstruit également.
Je m'explique: sur scène, plusieurs danseurs évoluent, en solo, en duo, en groupe, et on n'arrive pas à tout voir. L'oeil est attiré soudain par un duo, mais en même temps, on se rend compte qu'un autre groupe exécute quelque chose d'extraordinaire.. On voudrait tout saisir, tout englober.. et ce n'est pas possible, nous voilà confronté à nos propres limites humaines et élevé à la fois par une émotion pure.

D'ailleurs, à la sortie, je me suis sentie aussi pataude qu'un gros nounours, sans grâce ni légèreté, engoncée que j'étais dans mes pulls et ma doudoune!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire