mercredi 28 août 2013

Bonsaï et palme du bouquin cafard.

Voici longtemps, au début de ce blog, je vous avais fait part de mes angoisses concernant l'entretien du bonsaï qu'une de mes filles avait offert à son père pour la fête.. des pères.

Scrogneugneu! Je me rends compte que je ne vous ai pas tenu informés de la suite des aventures de la plante en question!

Rassurez-vous, elle va bien!
Depuis que j'ai laissé tomber les manuels d'entretien (ceux qui me conseillaient de parler à mon bonsaï et d'écouter ce qu'il avait à me dire), que je l'ai rempoté dans un plus grand pot, mis sur le balcon et recouvert d'un voile d'hivernage quand il faisait froid, il se porte à merveille!
Je lui fait une coupe de temps en temps pour qu'il ressemble à quelque chose, il en frétille des racines!


Puisque je parle de coupe, j'en profite pour vous dire que j'ai passé mardi mon entretien mensuel et que je suis passée chez le coiffeur pour ressembler à autre chose qu'à un épouvantail.
Je ne sais pas trop de quoi j'ai l'air, mais au moins c'est net.
Par contre, je ne frétille pas, je n'aime toujours pas aller chez le coiffeur...entre la coiffeuse qui papote, la musique à fond la caisse que je n'ai pas choisie, les magazines qui parlent soit de voitures, soit de pseudos stars que je ne connais pas.. beurk.
Et sincèrement, vous trouvez cette position confortable, vous?

Bref, j'en ressors soulagée, ça y est, c'est fait, et agacée.
Il en faut peu pour cela je l'avoue.

J'ai failli dernièrement prendre ma plus belle plume pour écrire à l'entreprise Unilever qui ose commercialiser des glaces sous cet intitulé:

J'en suis restée stupéfaite.. "Magnum", en latin, signifie "grand", "mini", "petit", donc résumons, on achète un paquet de "petits grands" bâtonnets glacés???
Il faudrait quand même arrêter de nous prendre pour des abrutis.

Ce coup de gueule passé, je m'en vais maintenant décerner la palme du bouquin le plus cafard jamais lu.
Non pas qu'il soit mal écrit, inintéressant ou autre, tout est parfait, l'histoire, la narration, le suspense, le rythme, le style..mais vous en sortez avec un tel cafard que seule une longue séance de couette peut vous aider à reprendre goût à la vie.
Je suggère d'ailleurs à notre ministre de la santé et à celle de la culture d' obliger les clients à fournir une attestation médicale avant de pouvoir acheter ce livre. Sauf pour caler un meuble, mais dans ce cas, mettez le sous blister et ne l'ouvrez pas!
Si vous avez l'âme d'un aventurier et pensez tenter l'expérience, je vous aurai prévenus!

il s'agit donc du roman "SUKKWAN ISLAND" de David Vann

Attention, je le répète, je n'ai pas dit que ce livre n'était pas bon! Il a obtenu le prix Médicis en 2010, il est excellent, mais vous plonge dans une déprime totale..

Le résumé tout d'abord: " Une île sauvage du Sud de l’Alaska, accessible uniquement par bateau ou par hydravion, tout en forêts humides et montagnes escarpées. C’est dans ce décor que Jim décide d’emmener son fils de treize ans pour y vivre dans une cabane isolée, une année durant. Après une succession d’échecs personnels, il voit là l’occasion de prendre un nouveau départ et de renouer avec ce garçon qu’il connaît si mal. La rigueur de cette vie et les défaillances du père ne tardent pas à transformer ce séjour en cauchemar, et la situation devient vite incontrôlable. Jusqu’au drame violent et imprévisible qui scellera leur destin."

je vous cite une analyse de Martin Laval parue chez Télérama :
" L'apocalypse. Non pas la fin du monde. Mais l'apocalypse façon sournoise, insidieuse, qui se niche dans le crâne d'un homme, le broie, le ronge, jusqu'à le révéler au grand jour, égocentrique, lâche, jusqu'à lui faire perdre la plus minuscule miette de raison. Cette apocalypse-là s'intitule Sukkwan Island, nom d'un îlot perdu au large de l'Alaska. Ce roman-là n'est pas une descente en enfer. C'est l'enfer. Sorti de l'imagination d'un jeune écrivain américain, David Vann, pour la première fois traduit en français. Un enfer tout à la fois insoutenable et captivant qui oblige à repenser la vie, à s'interroger sur les liens qui unissent - désunissent - un père et son fils..
Sukkwan Island, d'une noirceur maléfique, porte le trouble à l'incandescence. Magnifique.
"

Maintenant, à vous de voir..

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