Jules et la chasse au dahu.

Oui, je sais, le titre peut vous paraître étrange, mais il résume tout à fait ma journée de vendredi.

Jules tout d'abord.
Vous avez tous rencontré et eu une folle envie de massacrer un jour un Jules (ou Pierre, ou Valentin, ou..) le mien s'appelait Jules.

J'ai fait sa connaissance hier, en accompagnant ma fille à ses examens post-opératoires chez le radiologue et l'ostéopathe.
Jules donc, environ 2 ans et demi est arrivé avec sa maman en poussette, dans une salle d'attente bondée du cabinet de radiologie où nous attendions tous très sagement avec nos bobos divers.

Un seul fauteuil libre, la maman s'assied, Jules reste dans sa poussette.
Soudain, il se met à hurler(tout le monde sursaute) qu'il veut s'asseoir sur le fauteuil de sa maman.
Il n'arrête pas de hurler, pendant que sa mère essaie de lui expliquer qu'il n'y a plus de place.
Jules hurle toujours, la maman se lève.. et laisse Jules s'asseoir à sa place, restant debout.
Tout le monde se replonge dans son bouquin en respirant, on se tasse même pour faire une place à la maman.

Malédiction, ce calme ne convient pas du tout à Jules, qui se met à piétiner frénétiquement son fauteuil en velours, ce qui lui vaut une remarque de ma part, avec un grand sourire: "il ne faut pas mettre ses pieds sur la chaise".

Ouille, qu'avais-je dis là!!!
Jules se met à hurler que si, il veut justement mettre les pieds sur la chaise, je fais signe que non, il braille à plein poumons que si!
Sa mère lui dit donc toujours très gentiment que ce n'est pas possible.. crise de Jules.
Tout le monde se regarde effondré..
La maman fait donc descendre Jules, qui a décidé de se promener dans le labo en poussant sa poussette. Il s'acharne à la cogner dans les murs, les portes des docteurs.. l'un d'eux sortira pour lui signaler qu'ici, on travaille.
La maman se met donc devant les portes en précédant son fils et se prend les coups de poussette dans les jambes pendant que Jules hurle qu'il veut aller là, et qu'elle se contente de répondre doucement "non".

Si j'ai été sidérée par la patience de la maman en question, j'avoue qu'un minimum de politesse de sa part eut été de sortir de la salle d'attente pour aller dans la rue en signalant à l'accueil qu'on lui fasse signe lorsque ce serait son tour!

Le ouf que nous avons poussé ma fille et moi lorsqu'on nous a appelées a du s'entendre jusqu'aux Maldives.
Jules ne s'est pas rendu compte qu'il avait failli passer tout près de la volée de baffes.

Nouvelle virée pour aller chez l'orthodontiste.
Là, pas de Jules, pas d'attente, tout va bien, mais, il faudrait maintenant que ma fille, qui peut maintenant manger à la petite cuillère et va pouvoir attaquer les petits morceaux tout mous, fasse un bilan et des séances d'orthophonie pour arriver à ouvrir plus grand la bouche, remuscler le tout passablement chamboulé par l'opération, dans les 10 jours au plus tard.

Pas de problème, il y en a 3 du côté de chez elle, 3 par chez moi... les coups de téléphone commencent.
J'aurais du commencer par là:

Parce que, là, surprise: aucune place de disponible chez les orthophonistes, ils sont tous complets et prennent en priorité les enfants.
Avis à tous les jeunes, c'est un métier qui a de l'avenir..(sauf que vous devez avoir affaire à des Jules)

Lorsque j'en ai enfin trouvé une qui a bien voulu m'écouter, elle a pris peur quand je lui ai lu le descriptif de l'opération et m'a avoué qu'elle n'était pas capable de faire ça!
Heureusement qu'elle m'a proposé de lui faire un mail concernant ma demande qu'elle va transmettre à l'association des orthos dont elle fait partie, pour trouver quelqu'un!

Sinon, je vais me planter là: