vendredi 12 juin 2015

Ciboulette SDF!


Yesterday was ZE D-Day!

Surprise!

Je ne pensais pas que tout irait aussi vite: notre appartement mis en vente dans la nuit de mardi à mercredi, visité mercredi  midi par l'épouse, le soir par le mari, et hier, jeudi midi, une première proposition, notre contre-proposition.. et tope-là, c'est accepté!

Bon, à nous maintenant la plongée dans les archives des comptes-rendus d'assemblée générale, des tonnes de paperasses, des diagnostics divers et variés à fournir, et côté agent immobilier, vérification de la solvabilité de l'acheteur, avant de signer officiellement la promesse de vente chez le notaire dans un mois.

Il n'empêche que notre appartement s'est vendu en 48h chrono.
Plus rapide, je n'ai jamais vu!

Pour la peine, il faut qu'on se bouge vraiment pour trouver un logement à Montpellier.. avant de réserver une place sous un pont de Paris.


Le ciboulot de Ciboulette tourne à plein régime en ce moment. Celui de mon mari itou.

Fabuleux cadeau, quand on pense qu'hier nous fêtions notre anniversaire de mariage: 32 ans ...


Avec tout cela, nous n'avons pas vraiment eu le temps de fêter ça dignement, mais nous avions heureusement réservé des places pour un concert.. à la Philharmonie de Paris.

Oui, la fameuse salle dans son écrin..( très vilain) visité dimanche dernier à la Villette.



Je le reconnais, la salle est superbe, sa conception très originale,  l'acoustique parfaite, de ce point de vue, chapeau bas.


Ne parlons par contre pas de la gestion des flux, un escalier monumental, qui se poursuit par deux escalators, pour arriver sur deux portes minuscules... l' accueil des 2 400 personnes est plus que chaotique..
En résumé ça bouchonne comme sur le périph voisin..


Au programme, l'ensemble intercontemporain de l'IRCAM interprétait 3 pièces:
Assonance VII, pour percussion de Michael Jarrel, un seul interprète semblant exécuter une chorégraphie avec ses instruments.. très beau, et très court, 10 minutes!

J'avoue par contre avoir été prise d'un fou-rire sans pareil avec la seconde pièce: "Mouvement" de Helmut Lachenmann.
Pourtant, la pièce est très sérieuse. Je vous cite un extrait d'un critique, Philippe Albéra, devant lequel je m'incline très bas pour avoir  su voir dans cette oeuvre:
 "à la fois une analyse implacable de ce qui s'est sédimenté dans le matériau et dans la pratique instrumentale, et une expérience inouïe - une sorte d'illumination- à travers plus rien ne peut plus être comme avant..
..Mouvement retrace d'une façon sismographique ce double mouvement de construction et de destruction d'analyse et d'invention; Ce sont d'abord des bribes sonores, comme les dernières convulsions d'un insecte posé sur le dos, et qui s'agite dans le vide, avant d'être figé par la mort...
..Les sons inhabituels de l'oeuvre ne sont pas un ensemble de bruit anecdotiques ou de simples gestes; ce ne sont pas non plus des évènements isolés: ils sont subsumés par des phrases musicales qui ne masquent ni leur fragilité, ni leurs moments de rupture, mais au contraire les exhibent; le silence y jouent un rôle essentiel."
Là, tout de suite, on comprend mieux.
Il n'empêche, que, voir ces pauvres musiciens, avec leurs années d'études, de concours, de travail, taper sur leur violon ou, pour les trompettistes, flutistes, souffler à en devenir écarlates dans leur instrument bouché pour n'émettre qu'un "brrr" plus ou moins modulé... m'a plus fait rire que penser à toutes les explications données ci-dessus!
J'assume totalement mon côté béotien et inculte devant cette oeuvre.


Ouf, après l'entracte, une pièce époustouflante de Pierre Boulez: "Répons".

"La caractéristique la plus spectaculaire de cette oeuvre se trouve dans la conception topologique et la distribution spatiale des instruments et des sons. Six solistes entourent le public: deux pianos, une harpe, un cymbalum et deux percussions jouant l'un du vibraphone, l'autre du glockenspiel et du xylophone.
Au centre, un ensemble de 24 musiciens, sous la direction du chef".
Là, les instruments se parlent, se répondent, ça pulse, ça rythme, on est enveloppé de musique.. c'est magique et on sort de là avec une pêche d'enfer!

Si vous vous en voulez d'avoir raté ce concert, je vous rassure de suite: il était enregistré, et vous pouvez le regarder sur le site internet concert.arte.tv.


Allez zou, on continue le mouvement, allegro.. ma non troppo!

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