vendredi 6 janvier 2017

Quelques conseils pour ce premier week-end frisquet de l'année.

Et oui, nous sommes en janvier, c'est l'hiver, et il fait froid, voire très froid pour certains, les journalistes, cette année encore, en sont encore tout surpris.




Le week-end approchant, j'ai pensé qu'il était temps de vous donner quelques idées pour survivre sous la couette sans vous ennuyer.

Il va de soi que je vous conseillerai des livres!
Si j'ai passé une bonne partie de l'année à re-lire ceux re-découverts dans mes bibliothèques lors de mon déménagement, et si je vous ai déjà parlé en octobre dernier de mes coups de coeur de la rentrée, je viens maintenant d'émerger de bouquins qui m'ont littéralement coupé le souffle.
Attention, ils ne sont pas franchement gais, mais le soleil est là, même s'il fait froid, il vous suffira de lever le nez de sous la couette et du bouquin pour respirer un coup et vous aérer les neurones.

Je vous invite donc à partager ma découverte du dernier prix Femina, j'ai nommé:



Un pavé de 500 pages dont il ne faut pas avoir peur (rappelez-vous: vous avez tout le week end), un roman, un vrai, qui vous prend aux tripes.
Comme je n'oserai pas me lancer dans un résumé, je vous en livre la quatrième de couverture:

"Il n'a pas de nom. Il ne parle pas. Le garçon est un être quasi sauvage, né dans une contrée aride du sud de la France. Du monde, il ne connaît que sa mère et les alentours de leur cabane. Nous sommes en 1908 quand il se met en chemin - d'instinct. Alors commence la rencontre avec les hommes : les habitants d'un hameau perdu, Brabek l'ogre des Carpates, philosophe et lutteur de foire, l'amour combien charnel avec Emma, mélomane lumineuse, tout à la fois soeur, amante, mère. "C'est un temps où le garçon commence à entrevoir de quoi pourrait bien être, hélas, constituée l'existence : nombre de ravages et quelques ravissements." Puis la guerre, l'effroyable carnage, paroxysme de la folie des hommes et de ce que l'on nomme la civilisation. Itinéraire d'une âme neuve qui s'éveille à la conscience au gré du hasard et de quelques nécessités, ponctué des petits et grands soubre-sauts de l'Histoire, le Garçon est à sa façon singulière, radicale, drôle, grave, l'immense roman de l'épreuve du monde."


L'auteur réussit ce tour de force de nous fasciner par ce récit, avec un héros qui ne prononcera jamais un mot, ne sait pas lire, et dont à vrai dire, on ne sait pas trop ce qu'il pense, mais dont on suit les aventures et les découvertes le souffle coupé.

Pour celles qui hésiteraient et seraient sensibles à ce type d'argument, l'auteur a, de plus, ce qu'on appelle "une belle gueule"..



Pour ma part, envoûtée par ce "garçon", je me suis, bien évidemment, précipitée sur ses précédents romans et m'être laissée portée par "les harmoniques".



Un polar, du jazz, du piano, des déglingués, des réfugiés de l'ex guerre de Yougoslavie, du trafic de drogue, Paris la nuit sous la pluie..et des fulgurances de toutes sortes, je n'en dirai pas plus. (si, quand même, moins long que le précédent, au cas où le nombre de pages vous aurait effrayé).


Je vous suggère de faire une pause, croquer dans un morceau de galette, ou de brioche avec un thé léger, avant de plonger dans un autre bouquin.
Non, il n'y a rien d'intéressant à la télé en ce moment.

La surprise m'est venue d'un de mes auteurs favoris, j'ai nommé Caryl Ferey dont l'intrigue du dernier livre "Condor" se passait au Chili (je l'ai donc relu après mon voyage dans ce pays..), et qui annonçait le 1er janvier sur sa page Facebook, la sortie d'un nouveau titre pour le lendemain:



Bon, en fait, le livre n'est réellement sorti que deux jours plus tard, ce qui m'a laissé le temps,  de l'attendre.. j'étais donc encore plus heureuse de l'avoir le 4 janvier.

Ce bouquin, c'est un objet inclassable et fascinant. 
Une autobiographie, un récit de voyage, un coup de gueule, tout cela à la fois.

Son impérieux besoin d'écrire pour exister,  ses révoltes, ses amis, mais aussi, ses voyages en Australie, Nouvelle Zélande, Afrique du Sud, Argentine, Chili, qui seront le terreau de ses romans, et où ses rencontres viendront habiter les personnages de ses livres, et ses aventures, nourrir la fiction.
Impossible à définir.. entre punch et pêche, la genèse d'un romancier et d'un roman.. 
"Pourvu que ça brûle", c'est tout cela à la fois et plus encore.

Et, si mon argument vous paraît un peu brouillon.. lisez le livre, vous comprendrez mieux et partagerez mon enthousiasme, j'en suis certaine!


Bon, maintenant, il se peut que vous n'ayez pas envie de lire, alors, dans ce cas, un dernier conseil:

Trouvez  l'excellente série "Westworld" , et vous n'arrivez pas à décrocher du week end!


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire