vendredi 30 janvier 2015

La pub nous prend vraiment pour des c..

J'ai cru un moment être victime d'hallucinations.
En effet,  attaquée par un très méchant virus en début de semaine,

un de ceux qui vous collent un fièvre d'enfer et vous laissent hébété sous la couette (une bonne gastro), je me suis traînée au bout de deux jours pour m'effondrer sur mon canapé et allumer ma télé.

Evidemment, je suis tombée sur la plage pub, et là, j'ai sincèrement pensé que mon état ne s'améliorait pas et qu'il fallait que je me recouche.

De quoi s'agissait-il?
D'une pub pour un dentifrice réservé.. aux hommes!


Vérifications faites, non, je n'avais pas rêvé, il y a bien une marque qui a créé et vante la spécificité de ce produit:

Là, les bras (heureusement, pas les dents), m'en tombent..
C'est vrai que dans une salle de bains, le dentifrice réservé à madame et celui pour monsieur, cela fera plus chic...Nos dents auraient donc un genre??

Je me demande toujours, naïve que je suis, par quel processus  l'idée d' un tel concept peut naître dans le cerveau d'un "créateur", qu'elle soit validée par quelqu'un d'autre, et qu' un budget soit accordé  pour en faire la promotion, dans un style aussi racoleur?
Qu'est ce qu'il ne faut pas inventer pour nous faire cracher nos sous.. et quelle intelligence bas de plafond nous octroie le monde de la pub.. affligeant..
La seule réponse qui vaille: le boycott de tous leurs produits, la marque faisant partie du groupe Unilever, ça va être difficile, mais le marketing genré..(masculin/féminin) très peu pour moi!

En attendant, ça y est, la neige tombe sur la région parisienne... glagla!
De retour de courses.. je vous envoie ma photo:






jeudi 29 janvier 2015

Le 25, une date joyeuse pour les fêtes!

Et oui, ça se passe comme ça chez Ciboulette.


Le 25 décembre, classique, on fête Noël.
Le 25 janvier, on fête l'anniversaire de mon fils.
Et le 25 février, on fête l'anniversaire de mon mari et de mon papa!
Donc, si vous avez bien suivi, dimanche dernier, 25 janvier, nous avons donc fêté les 25 ans de mon fiston!



Nous avons commencé la veille au soir par la dégustation du fameux "soufflé d'anniversaire":


En fait, un brave soufflé au fromage, vous savez, celui qui s'effondre le temps qu'on le pose sur la table.. mais traditionnel le 25 janvier!
D'ailleurs, pour info, les photos de plats sont repiqués sur le net aujourd'hui, pas eu le temps d'en prendre.

Dimanche, jour officiel donc, nous étions tous réunis pour un brunch-apéro-cadeaux.


Avec le classique gâteau au chocolat et sa crème anglaise..


(Non, je ne mets plus de sucre glace sur les gâteaux d'anniversaire lorsqu'on y rajoute des bougies à souffler..je vous laisse imaginer les dégâts)

Tout cela avant d'aller au théâtre Mogador voir la comédie musicale tirée du film de Polanski, et mise en scène par lui:


Un bon moment passé ensemble, avec un décor et des costumes superbes , un orchestre, des acteurs-chanteurs excellents (bon, j'avoue, bande-son très années 80..)





Donc, un anniversaire festif, joyeux et animé dont on se souviendra tous, youpi!

Si vous avez bien suivi, le  mois prochain.. on recommence!

samedi 24 janvier 2015

Manque de pot!

Il y a des disparitions dont on parle peu, et dont l'absence se révèle criante lorsqu'on s' en rend compte et qui en disent long sur l'état de notre société.
Je n'exagère pas.
A force de consommer (culturellement ou culinairement) du pré-cuit, pré-mâché, voire pré-digéré, vouloir faire son marché, éplucher ses légumes, les faire cuire, alors que la télé nous gave d'émissions culinaires, se révèle de plus en plus difficile.
Et je ne vous parlerai pas aujourd'hui de l'idée saugrenue de vouloir réfléchir par soi-même,en lisant des bouquins, journaux.. sans se contenter des avis vaguement éclairés d'experts auto-proclamés.

Alerte donc sur.. la disparition des pots de confiture!


Non, pas de ceux-là, on en trouve plein les rayons de tous les hyper-supermarchés de France et de Navarre, je veux parler des pots de confitures vides.
Que je m'explique mieux.
Ayant déjà fait de la marmelade d'oranges amères la semaine dernière, j'avais rempli les quelques pots vides qui traînaient dans mon placard.
Que trouvais-je jeudi matin au marché, bonheur! les dernières oranges de la saison pour ce type de production.
Ces oranges en effet sont particulièrement moches, pleines de pépins et absolument immangeables telles quelles, il est donc rarissime d'en trouver en région parisienne.
Mais la marmelade que l'on peut en faire.. un délice qui embaume la maison pendant deux jours (temps minimum de préparation, je sais, faut être maso pour en faire).



Me voilà donc repartie pour un second trip marmelade,  lorsque je farfouille dans ma cuisine et ne trouve plus qu'un pot à remplir.

Je m'en vais donc au centre commercial tout proche de chez moi en quête de pots.
Croyez-moi ou non, je n'en ai jamais trouvé!!

Aucune des grandes enseignes de la distribution, Auchan, Monoprix, ou autres boutiques n'en avait.
Et imaginez la tête de la vendeuse à qui vous demandez des pots de confiture (là, elle est ravie d'aider la pauvre simplette qui n'en a pas vu alors qu'il y en a des rayons entiers derrière elle), vous ajoutez "vides, à remplir", et là vous voyez à son regard, au mieux, que vous êtes effectivement simplette, au pire qu"elle vous considère comme le fantôme de sa grand-mère, ou le dernier spécimen d'une espèce en voie d'extinction.

Je suis donc revenue complètement bredouille de ma quête..
Mon Graal à moi, vendredi, n'était pas une coupe, mais un pot..je comprends que mon idéal n'était certes pas culturellement élevé..

Rassurez-vous, j'ai quand même pu faire ma marmelade, en allant sonner chez les voisins leur demander s'ils n'avaient pas ce genre d'objets chez eux.
Et bien oui! Tout le monde a chez soi quelques pots de confiture vides, gardés "au cas où".
Mieux que les bons du trésor, les pots vides..



Alléluia, j'ai donc pu faire mon stock de marmelade!





Et maintenant, j'ai compris: même vide, le pot sera un objet rare et précieux que je vais conserver jalousement..comme Gollum!



mardi 20 janvier 2015

En route pour le passé!

Je viens de réaliser quelque chose de surprenant ce matin en rangeant les bouquins dont je venais de finir la lecture, ils parlent tous du Moyen-Age!

Les troubles auxquels nous sommes confrontés en ce moment m'ont fait inconsciemment reprendre le chemin de l'étude d'un siècle  pour lequel j'ai toujours éprouvé une fascination certaine: le XIIème.
Le siècle de la vraie renaissance intellectuelle, sociale et culturelle.

Je sais, ce n'est pas jeune, mais on y retrouve toutes les questions et réponses qui ont fondé notre civilisation actuelle et dont nous reproduisons les codes sans en être conscient..


Lecture donc, de plusieurs bouquins:
La naissance du purgatoire de Jacques Le Goff, (dont j'avais lu cet été le fabuleux St Louis)


Cette question m'avait travaillée un bon moment: par quel cheminement la société et l'église ont-elles inventé ce concept qui n'existe nulle part dans la Bible??
Réponse en 500 pages très denses et rédigées avec une police minuscule.. passionnant malgré tout!
Et oui, les théologiens du XIIème ont voulu offrir un espoir de rédemption.. entre l'enfer et le paradis, il y avait encore un moyen de salut..mais les cheminements intellectuels pour le proposer à la représentation  furent divers et variés, souvent pseudo-scientifiques!
On rigole, on rigole, mais finalement lorsqu'il y a eu ce Noël le débat sur la présence de crèches dans les lieux publics, et que je me suis vue me poser la question  pour la première fois "Oui, tiens, au fait, la crèche, laïque ou culturelle"?, ça valait bien l'interrogation du XIIéme siècle: "A la résurrection des corps, ceux ci seront-ils nus ou pas"? (pour info, la réponse donnée à l'époque, nus, comme Adam et Eve avant la faute, mais revêtus de lumière", Na!

Second bouquin: Une histoire du corps au Moyen-Age , de.. Jacques le Goff et Nicolas Truong.

Le résumé:
"Le corps a trop longtemps été oublié par l'histoire et les historiens. Or, il constitue l'une des dynamiques majeures de l'Occident. De l'abstinence des prêtres aux délices du pays de cocagne, du christianisme au paganisme, du rire au don des larmes dont saint Louis était dépourvu, de la mode vestimentaire aux sports, du célibat à l'amour courtois, d'Héloïse à Abélard jusqu'à saint François, le corps est le siège d'une tension fondamentale. À travers l'étude de la matrice de la modernité qu'est le Moyen Âge, Une histoire du corps au Moyen Âge aide à la compréhension du monde où nous vivons."

Beaucoup plus court (200 pages), et abordant tout un tas de question sur le vêtu/dévêtu, malade/bien portant/ le rire est il sérieux, l'interprétation des rêves, la sexualité, la façon de manger.. Une série de règles  se mettent en place à cette époque.. auxquelles nous nous soumettons encore aujourd'hui, sans le savoir!

Troisième bouquin, de Georges Duby cette fois: le chevalier, la femme et le prêtre.

"Que sait-on des origines et de l'histoire de l'institution du mariage, à la fois si menacée et si endurante ?
La cellule conjugale, cadre consacré, contrôlé par le clergé, ne s'impose qu'après une longue lutte qui culmine au xiie siècle, entre les guerriers et l'Eglise.
C'est l'histoire de ce conflit, long et spectaculaire, contre les prérogatives des seigneurs que retrace ce livre, pour déboucher sur un nouvel équilibre : celui de l'amour conjugal et de l'amour courtois
."
A sa lecture, j'ai pensé qu'on aurait du obliger la lecture de ce livre à tous ceux qui ont participé à la "manif pour tous" afin qu'ils sachent de quoi ils parlaient en brandissant "l'institution du mariage", qui n'existe sur le plan religieux que depuis.. le XIIIème siècle, et relisez Molière ou Balzac, l'acteur principal du mariage, c'est.. le notaire!

A ce stade de mon rangement, j'ai donc réalisé qu'il fallait que je lise quelque chose de plus récent, et suis donc allée faire un tour chez mon libraire pour qu'il me conseille un roman.
Je vous le donne en mille, je suis ressortie de sa boutique avec cet ouvrage:


 Très bien écrit, il a pour sujet principal.. Aliénor d'Aquitaine!! Si, si, je vous le jure!
"Depuis le XIIe siècle, Aliénor d’Aquitaine a sa légende. On l’a décrite libre, sorcière, conquérante : « le roi disait que j’étais diable », selon la formule de l’évêque de Tournai…
Clara Dupont-Monod reprend cette figure mythique et invente ses premières années comme reine de France, aux côtés de Louis VII.
Leurs voix alternent pour dessiner le portrait poignant d’une Aliénor ambitieuse, fragile, et le roman d’un amour impossible.
Des noces royales à la seconde croisade, du chant des troubadours au fracas des armes, émerge un Moyen Age lumineux, qui prépare sa mue."


 Qu'on se rassure, je vis au quotidien de façon tout à fait normale.
La saison des oranges amères étant venue, j'ai préparé mes pots de confiture, j'ai eu des visites, ce qui m'a permis de mijoter un tajine aux coings de derrière les fagots.. et je suis allée au ciné voir un film fantastique tiré d'une nouvelle d'Albert Camus dont on parle trop peu (et qui ne se passe pas au Moyen-Age):



  • Le synopsis:
    "1954. Alors que la rébellion gronde dans la vallée, deux hommes, que tout oppose, sont contraints de fuir à travers les crêtes de l’Atlas algérien. Au coeur d’un hiver glacial, Daru, instituteur reclus, doit escorter Mohamed, un paysan accusé du meurtre de son cousin. Poursuivis par des villageois réclamant la loi du sang et par des colons revanchards, les deux hommes se révoltent. Ensemble, ils vont lutter pour retrouver leur liberté."

    Plus beau, plus humain que ce film... je ne vois pas!
    D'ailleurs, je ne résiste pas au plaisir de vous transmettre une critique que je partage entièrement:


    "Isolé dans une petite école agrippée à sa montagne, Daru (Viggo Mortensen), un instituteur, se voit contraint d’escorter jusqu’à la ville voisine, un villageois (Reda Kaleb) accusé d’avoir tué son cousin. Les prémisses de la guerre d’Algérie vont transformer leur périple en parcours du combattant… En adaptant cette nouvelle d’Albert Camus (« L’hôte » tirée du recueil « L’exil et le royaume »), David Oelhoffen lui apporte l’envergure visuelle des sublimes paysages de l’Atlas. Empruntant le sentier de la guerre, ce drame austère suit les pistes escarpées d’un western humaniste singularisé par le tandem formé par le charismatique Viggo Mortensen (s’exprimant dans un français très accentué) et l’impressionnant Reda Kateb. Deux âmes dérivant sur une montagne océan où l’armée française et les combattants du FLN, tels deux volcans entrant en activité, s’affrontent en escarmouches meurtrières. Pudique, à la fois aussi indifférente et vigilante que le regard d’un aigle observant les hommes comme un dieu indifférent, la caméra suit le parcours accidenté de cet Arabe hagard poursuivi par les siens, et de ce pied-noir arraché à sa volonté d’oubli. Réunis sur un radeau de la Méduse rocailleux emporté dans les courants belliqueux d’une Histoire qui ne les concerne pas, chacun affronte à sa manière, ses propres fantômes, avec cette mort aux trousses dévalant en avalanche sur un vieux monde colonial en pleine déliquescence. Austère mais profond, alternant le contemplatif et l’action, « Loin des hommes » nous rapproche indéniablement de l’humain…"

    Ca fait du bien...
     

lundi 12 janvier 2015

Réconfort.

J'avoue avoir été fortement choquée la semaine dernière par les attentats qui ont touché la France.
Mais depuis, quelle démonstration d'unité,de soutien, de force et de courage face à la barbarie.

Rien que dans le coin où je me trouvais, près de La Rochelle, dans le moindre petit village, marché, ont fleuri ces fameuses affichettes "je suis Charlie".

Au marché de Chatelaillon:


Devant une boucherie, ce panneau  visiblement fait dans l'urgence et qui m'a fait sourire:





Dans l'hôtel où nous logions:




Et enfin, ce soutien international, cette formidable marche parisienne où tous se sont retrouvés dans un élan de solidarité et de communion sans égal!





Seul bémol dans cette journée pourquoi a-t-il fallu que le matin même j'assiste à une algarade dans la rue entre une conductrice sortant de sa voiture folle de rage en brandissant sa carte d'identité à un passant qui venait de lui lancer "rentre chez toi, sale arabe"???

Je me console en me disant que ce n'était qu'un épiphénomène.. et puis, soyons réalistes, des cons, il y en aura partout, j'espère seulement que depuis hier, ils seront moins nombreux!

jeudi 8 janvier 2015

Je ne suis que stupeur.

Depuis qu'hier des hommes sont entrés dans la rédaction de Charlie Hebdo pour tuer des hommes et des femmes, je ne comprends pas, je ne suis qu'un bloc de stupeur.


Ils ont tué non seulement la vie, mais également l'envie de rire, de s'émerveiller..

Aujourd'hui, je ne veux plus rien voir, plus rien entendre, je ne peux plus rien  dire plus rien écrire.
Un epsilon de moi semble mort avec les victimes, ma naïveté sans doute.

Je suis Charlie, comme tous ceux qui se tiennent debout ensemble partout contre la barbarie.

Touchée, meurtrie, mais pas affaiblie.

Mon cri muet est fort avec celui des autres, car nous nous reconnaissons, nous nous soutenons face à ce crime et surtout, nous prouvons que nous n'avons pas peur!

Et pour faire un dernier pied de nez à ceux qui ont voulu  nous anéantir, bientôt nous pourrons rire à nouveau!

En attendant, laissez moi pour un temps refermer mon écran.



vendredi 2 janvier 2015

D' est en ouest, ou les périples géographiques de Ciboulette.

De retour sur Paris depuis hier soir, je tenais à vous faire un coucou et vous présenter mes voeux pour cette nouvelle année, qui, pour nous a commencé dans la joie, la bonne humeur, et un brouillard givrant à glacer les os!

Petite virée donc à Strasbourg, ville toujours aussi féérique en cette période.; son" grand sapin":






Son marché de Noël devant la cathédrale:




Ses boutiques somptueusement décorées:


Et ses tentations gastronomiques d'une légèreté sans pareille (faut dire qu'il fait froid):


Pour le réveillon, départ pour Metz, où nous avons retrouvé la famille autour d'un somptueux dîner, des rires, des jeux.. si, si, on a même réussi à me faire participer à un jeu de cartes..
Pour info, ce sera la seule fois de l'année.
Tant pis pour ceux qui espèreraient me voir renouveler l'expérience!

J'ai donc, le lendemain, découvert cette ville.
Certes, j'avais sans doute l'esprit un peu comateux, mais mes compagnons m'ont rassurée: oui, il y avait bien du brouillard!
Visez un peu cette photo du temple prise à midi:
Bande de chanceux, derrière votre écran, vous ne ressentez pas la température!

A part cela, une ville superbe, avec sa cathédrale et ses vitraux décorés par Chagall:

Son centre Pompidou (et non son musée Beaubourg, pas non plus construit par Jean Nouvel, merci de m'avoir signalé mon erreur):






Ses larges avenues, ses bâtisses imposantes, ses parcs..  il faudra que je revienne en été.

Après avoir fait mon tour dans l'est de la France, demain, je repars..à l'ouest!
Montignac en Dordogne, puis, La Rochelle..

Les voyages forment la jeunesse!