lundi 23 septembre 2019

Mes pépites de la rentrée.

Si c'est finalement aujourd'hui le jour officiel de l'automne, je reconnais que cette période me plait tout particulièrement.

Après la torpeur d'un été caniculaire, voilà enfin la rentrée littéraire et cinématographique, à moi les nouveaux films et bouquins chéris!


Commençons par le cinéma.

- 3 films visionnés, d'inégale valeur, mais tous plaisants.

Le plus original, si ce n'est, il faut bien l'avouer, le plus fulgurant:


Pour ceux qui ont aimé "l'enlèvement de Michel Houellebecq", en voilà la suite, totalement capillotractée, avec un scénario plus que light, qui laisse libre court à l'improbable rencontre de Gérard Depardieu et Michel Houellebecq dans un centre de thalassothérapie, les deux dialoguant en peignoir durant leurs séances, tant de la qualité d'un vin que de la résurrection.
Un duo de poids pour l'un, et de déprime pour l'autre, une reconstitution de Laurel et Hardy version contemporaine!
Si je ne crie pas au chef-d'oeuvre, j'avoue avoir passé un très bon moment.

Le second film, plus "classique", aura été le dernier film de Quentin Tarentino:


Un hommage aux séries télé de notre jeunesse, de "Mannix" à "au nom de la loi", aux fantasmes générés par cet Hollywood mythique, une bande-son sublime, des acteurs extraordinaires, et une fin bien disjonctée à la Tarentino!
Que demander de plus?

Enfin, dernier film visionné récemment et qui remporte ma palme d'or à moi:


Ce film est un pur moment de grâce et de bonheur digne d'un Lubitsch: intelligent, pétri de références cinématographiques, des dialogues drôles et raffinés, des décors sublimes, une bande-son jazzy à souhait, et, un Woody Allen d'une légèreté pétillante qui vous donne l'impression d'avoir des bulles de champagne plein la tête.

Passons au domaine littéraire, et à une première déception. On passera ensuite au meilleur.
J'étais ravie de retrouver l'émission littéraire "la grande librairie" de François Busnel, et lors de la première, la présentation du livre de Julia Deck "Propriété privée", m'a donné la furieuse envie de me précipiter sur ce livre.


Je vous livre la 4ème de couverture:
 "il était temps de devenir propriétaires. Soucieux de notre empreinte environnementale, nous voulions une construction peu énergivore, bâtie en matériaux durables. Aux confins de la ville se tramaient des écoquartiers. Notre choix s'est porté sur une petite commune en plein essor. Nous étions sûrs de réaliser un bon investissement..
Et peut-être aurions-nous réalisé notre rêve si, une semaine après notre installation, les Lecoq n'avaient emménagé de l'autre côté du mur."

Pensez, pour qui a passé de nombreuses années en copropriété, les joies de la vie en collectivité avec des voisins plus ou moins avenants et des règles sociales à suivre pour survivre, ce livre paraissait être la crème du bouquin caustique et hilarant.

Bon, j'ai certes souri à certains moments, me suis reconnue dans d'autres, mais au final, je l'air trouvé fort banal. 
Voilà, c'est dit, tant pis.

Autre livre de la rentrée plus intéressant:


Sylvain Prudhomme est l'un des auteurs que j'aime beaucoup suivre, même s'il est parfois inégal.
Son chef d'oeuvre reste encore pour moi celui-ci (je peux avouer que j'ai pleuré à la fin, c'est vous dire!):


Son dernier livre se met lentement en place, traite du libre arbitre, des rêves de jeunesse, du devoir de s'installer, devenir adulte et finit en apothéose, une ode à l'amitié, à la liberté et en la confiance en ce qui réunit les hommes..
La critique de Télérama le résume beaucoup mieux que moi : " Tout se détache, tout fout le camp irrémédiablement dans ce livre qui va de l'avant, mais tout doux, tout doux. un écrivain, un homme qui ne tient pas en place, sa famille délaissée.. D'une écriture attentive, l'auteur scrute ce qui rapproche et éloigne les êtres.."

Enfin, mon coup de coeur de la rentrée:


Valentine Goby, c'est un style, un écriture au scalpel qui vous scotche la réalité en plein coeur, et vous fait appréhender le monde sous un autre prisme que celui auquel nous sommes si  habitués que nous ne le voyons plus.

On ne ressort pas indemne de ce livre, mais profondément bouleversé.

Le pitch: "Hiver 56, François a 22 ans quand un accident le prive de ses bras. Valentine Goby s'empare une nouvelle fois d’une tragédie de la vie pour offrir à travers son personnage principal un représentant emblématique pour l'appropriation du handicap. Ce livre puissant raconte le combat de ce garçon, sa force et ses difficultés pour se créer un autre vie. le désespoir de François est finement retranscrit à travers ses dialogues intérieurs, l'expression de ses émotions et de ses sensations et fait savourer cette rédemption trouvée. En effet vient le jour où, par-delà la vitre d'un aquarium, une murène lui réinvente un avenir et va lui ouvrir les portes d'une aventure singulière : les balbutiements du handisport. A travers cette résilience, murène marque aussi en tant que roman d’amour matérialisant si bien le combat et la résilience."

Une critique: "Murène s’inscrit dans cette part d’humanité où naît la résilience, ce champ des possibilités humaines qui devient, malgré les contraintes de l’époque – les limites de la chirurgie, le peu de ressources dans l’appareillage des grands blessés –, une promesse d’échappées. Car bien au-delà d’une histoire de malchance, ce roman est celui d’une métamorphose qui nous entraîne, solaire, vers l’émergence du handisport et jusqu’aux Jeux paralympiques de Tokyo en 1964."

Maintenant... j'attends le 3 octobre la sortie du dernier ouvrage de Caryl Ferey qui se situe en Bolivie, j'en connais le titre, la couverture.. manque plus que le texte!


A bientôt!

samedi 21 septembre 2019

Cohabiter avec un hérisson.


Scoop pour ce 21 septembre, premier jour d'automne: il pleut enfin, on pourrait entendre les racines de mes plantes frétiller d'aise dans mon jardin.
Sauf malheureusement celles de mon palmier définitivement rongé par les papillons parasites, malgré de nombreux traitements, on dirait maintenant un vieux plumeau mité.
Snif.


Après cet été bien mouvementé, qui s'est achevé de façon magistrale le week-end dernier par un mariage en Alsace (vous avez repéré la cigogne dans le ciel?),



tout est prêt pour notre rentrée: nous avons réservé nos places de théâtre et de concerts pour l'année, j'ai eu mon premier cours de piano, mon mari, de yoga, ça y est, nous reprenons notre rythme!

J'avoue, pour ma part, que ce rythme va être, dès la semaine prochaine, interrompu par une petite intervention chirurgicale programmée mardi en ambulatoire. On se rassure, rien de grave. Juste agaçant.

Il va me falloir toutefois respecter les termes de ma convalescence et ne pas trop me bouger.
Ce n'est donc pas encore de suite que je vais retrouver des abdos de rêve.



L'automne arrive, et je m'interroge: quand diable mon hérisson va-t-il enfin se mettre en hibernation?
Pour rappel, chaque soirée, cette adorable bestiole appelée Pikachu, rentre dans ma cuisine, dont la porte restait jusque-là grande ouverte, pour grignoter les croquettes dans la gamelles de mon chat.



Ayant fait des recherches sur internet pour connaître les moeurs de mon nouveau compagnon, Wikipédia m' a informé que les chats sont les prédateurs de cet animal protégé,ce qui me laisse perplexe: dès qu'arrive le hérisson, mes deux matous viennent m'alerter dans mon bureau en miaulant comme des perdus..



Certes, cela est tout à fait charmant, sauf que Pikachu se sentant de plus en plus à l'aise, trottine la nuit dans la maison, semant ses petites crottes un peu partout le long des murs.
Et là, ça ne m'amuse plus du tout!

Au moment du coucher, nous voilà à faire le tour de chaque pièce, cherchant où il peut bien se cacher pour le faire sortir.
Avez-vous déjà essayé d'attraper un hérisson?



Nous, oui, et croyez -moi, ce n'est pas chose aisée!
Il se met en boule dans un coin, si possible inaccessible, et aucune balayette ou autre accessoire ne semble l'impressionner.



Dans un premier temps, mon mari a tenté de le prendre en ayant pris soin d'enfiler une paire de gants de jardin.. ouille, tous les piquants se sont dressés..

Cela semblait mission impossible, jusqu'à ce que l'idée de glisser une pelle sous le hérisson, et de l'y transporter jusqu'au jardin se révèle la solution.
Cela a du être la première fois qu'il faisait du planeur, je ne suis pas sûre qu'il ait apprécié son baptême de l'air.

L'automne et la pluie arrivant, je me mets à rêver qu'il trouve enfin de quoi grignoter en extérieur, ou se mette à hiberner dès maintenant.


Ca pourrait se faire..


dimanche 1 septembre 2019

De la musique avant toutes choses.. à Lattes!

Dès notre retour de Bayreuth le lundi 19 au soir, nous commencions les préparatifs pour accueillir dignement nos traditionnelles "rencontres familiales musicales" qui se tenaient du vendredi soir au lundi matin, le tout pendant les fêtes votives de Lattes.

La date est choisie tout exprès: nous habitons à côté des arènes, et pendant toute la période de la fête, le bruit des chevaux, des taureaux, des courses camarguaises et des différentes "bandas" couvrent allègrement nos tentatives musicales et nos chants harmonieux!



Cette année, la compagnie des Schlegeles était en nombre plus réduit que l'an passé, nous étions entre 12 et 16 joyeux participants, tous enthousiastes à travailler ensemble la musique de" Greensleeves", adaptée pour la circonstance en " Greenslattes"!

Le t-shirt de la session 2019, (qui nous vaudra d'être interpellés pour savoir où nous nous produisions), rivalisant en imagination avec ceux des années précédentes ( thème obligé: l'alliance de l'Alsace et du midi ), le voici:



La météo était de la partie, la maison prête pour l'occasion: le lustre remonté pour que les très grands ne se cognent pas la tête dedans, la table pour les repas sortie sur la terrasse et agrandie au maximum, le salon bien dégagé pour que chaque instrumentiste ait de la place, l'orgue y avait été déplacé pour permettre enfin à l'organiste de participer pleinement .. entendre ce qui se passait, et savoir quand c'était son tour de jouer! Avec l'expérience, on améliore les choses!


Pendant ce temps à l'extérieur, nous avions donc les lâchers de taureaux, toujours devant ma porte:


les courses camarguaises retentissant au son de Carmen à tout moment:


les présentations des différentes manades:


et celle des juments avec leur poulain de l'année, la fameuse "roussetaille":



Il faut bien l'avouer, malgré un piano, un clavier, un saxo, un orgue, une guitare, un violon et des percussions, nous n'avons pas réussi à rivaliser en décibels avec la banda locale!



Pendant que certains allaient faire un tour le dimanche matin au marché local, d'autres allaient assister aux ferrades (marquage des jeunes veaux),






Et, bien sûr,  nous sommes tous allés admirer le défilé à l'ancienne:



L'Occitanie, ça se vit, et ça se danse aussi!


Vous ne le croirez pas, mais pourtant, nous aurons bien travaillé notre musique!
Il faut dire que nous avons un challenge de taille cette année, il faudra que nous puissions interpréter correctement notre partition pour la jouer au mariage d'un de mes beaux-frères le 14 septembre!

Rassurez-vous, nous en avons aussi beaucoup profité pour chanter, rire, nous retrouver et apprécier la douceur des petits déjeuners ensoleillés..


Depuis, tout le monde est reparti..pas de regrets, on se retrouve dans 15 jours!

La maison a retrouvé son allure habituelle, les lessives sont faites et rangées, et, après deux jours de repos magistral, voilà que les figues et les tomates m'ont fait de l'oeil.. la période des  confitures et des sauces tomates est de retour.. par 30°, je l'avoue, c'est du masochisme à l'état pur.. mais tout cela sent si bon..

Et demain, hors de question que je travaille: le 2 septembre, c'est mon anniversaire, c'est ma fête, na!