lundi 27 avril 2020

Gazette d'un confinement. Episode 7: la morosité me gagne!



J'avoue qu'il me devient difficile de tenir cette gazette.

Motif: les jours et les semaines se passent.. sans qu'il ne se passe rien.


J'ai le sentiment de vivre le film de ma vie au ralenti, avec comme horizon  la date fatidique du 11 mai, jour prévu du déconfinement ..

En attendant, c'est la quête du ravitaillement et des masques qui occupe la majeure partie de mes occupations extérieures.

Parlons-en de ces satanés masques, dont la quête s'apparente à celle du Graal.

Annonce de la mairie la semaine dernière, il va nous en être distribué un par personne en tissu.. bientôt. Il faudra à cette occasion signer une décharge attestant que je suis informée que cela ne sert pas à grand chose.

Affichage de ma pharmacie:


Résumons: il y a bien des masques, mais interdiction de les mettre à la disposition du public.

Alléluia, un décret paraît samedi soir, donnant enfin l'autorisation aux pharmacies d'en vendre.
Ce matin, je fonce donc en chercher, et là, déconvenue: la pharmacie a bien des masques, mais elle n'est autorisée à vendre que des masques en tissu.. qu'elle vient de commander..

Restons zen, une pharmacie de la région parisienne affiche sur sa devanture l'information suivante:


Le monde est fou..


La rumeur court, et j'apprends qu'une entreprise de matériel médical, située sur ma commune,  fabrique et vend des masques chirurgicaux jetables,  au prix, particulièrement élevé me semble-t-il, de 59€ la boîte de 50.
Qu'à ce la ne tienne, je passe un coup de fil, et patratras, trop de demandes, rupture de stocks, dans un mois, peut-être, je pourrai en obtenir.


Si, au début du confinement, j'avais gardé la pêche, et trouvé quantité d'occupations passionnantes, au bout de 5 semaines, je n'ai plus qu'une envie: celle d'hiberner jusqu'au 11 mai.

Donc, j'attends la fin de ce confinement, positive en me rappelant qu'aucune de mes connaissances n'a été atteinte, que j'ai une famille et des amis fantastiques pour communiquer, échanger, rire, que mon régime porte ses fruits..

Mais on ne m'ôtera pas l'impression qui est la mienne: vivre dans ce roman:


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire