vendredi 20 mars 2020

Gazette d'un confinement. Episode 2


Non, ceci n'est pas le nouvel open-bar de ma commune, mais le nouvel accueil de ma pharmacie.
Consolons-nous, c'est un des rares commerces ouvert non-stop, et dans lequel, miracle, on peut enfin obtenir un gel hydroalcoolique pour les mains (à raison d'un seul flacon par personne) au prix de 3€.

Je continue ma gazette, locale tout d'abord.

Si la supérette reste encore ouverte, en ayant restreint ses horaires d'ouverture, ses rayons sont de plus en plus allégés, et mieux vaut y aller de bonne heure.
Tout comme la boulangerie qui n'a plus de pain dès 10h30.
Le marchand de journaux n'ouvre plus que le matin, et ne dispose pas de toute la presse habituelle, car, m'a-t-il expliqué, les imprimeries tournant au ralenti, il ne reçoit plus que très peu d'exemplaires de chaque hebdo ou quotidien.

Au final, les policiers sont les personnes les plus nombreuses à tourner sur la place, mais rassurez-vous, je ne sors pas sans l'attestation signée par moi-même m'autorisant à sortir.
Non, pas celle-là, hein, mais je partage, j'ai trop ri:



Pour les prestations de ménage que je m'offrais (mon petit luxe) grâce aux bons soins bi-mensuels de Shiva, j'en suis là:


On s'y attendait un peu, mais ça y est, la mairie vient de nous informer que les déchetteries étaient fermées, et que le ramassage des poubelles serait moins fréquent.

Donc, le soleil continue à briller, les bourgeons explosent avec le printemps, les oiseaux s'égosillent.. et mon palmier dépérit, les jardiniers chargés de son entretien étant en confinement, comme tout le monde.
Consolons-nous, si la seule victime du Covid de mon entourage est un palmier, je l'offre sans état d'âme en offrande expiatoire au virus.

Ce qui commence à me peser, c'est l'interdiction de faire du vélo et surtout, d'aller en bord de mer le long des étangs.
Alors qu'en temps normal je n'y allais pas si souvent, le fait de savoir que je ne peux le faire provoque un état de manque sans pareil.


Avouons-le, je vis assez mal les limites posées à ma liberté de déplacement..
Je reconnais toutefois la chance que j'ai d'habiter une maison avec un jardin dont je peux faire le tour, et plains tous ceux, dont mes jeunes, qui sont confinés en appartement, heureusement qu'ils ont de l'humour!




Positivons, en ce moment, Free m'offre un accès illimité à internet, Canal+ est en clair, j'ai fini mes cours sur "les couleurs dans l'Art", et ma prof de piano me donne ses cours par Messenger, me scanne des partitions avec les doigtés..me commente mon jeu par téléphone, et je n'ai jamais autant communiqué avec mes proches!

Sentiment bizarre lorsque j'allume la télévision: les émissions sans public paraissent soudain étranges (ici, La grande Librairie de mercredi dernier)



Mais surtout,  je supporte encore moins les publicités!
Ne serait-il pas judicieux de nous épargner, par exemple,celles où l'on voit des gens attablés en bord de mer au restau,  ou en voiture pour de grands voyages?



Celle-ci m'exaspère tout particulièrement, elle me fait toucher du doigt à quel point nous sommes passés dans une autre dimension:



Encore pire:



J'arrête là mes récriminations, me sentant tout de même privilégiée en ce moment: je n'ai plus d'obligations, j'ai du temps libre et encore plein de bouquins à lire, ouf!

Bon courage à tous.. physiquement éloignés, mais jamais aussi proche du coeur!



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