Les contrebandiers de la vanille..

Rêvons un peu.. ne serait-ce pas un bon titre de film, dans le style de celui-ci?

Je suis peu diserte ces derniers temps, normal, il pleut tellement souvent que mes activités se raréfient.

Il a d'ailleurs tellement plu que des champignons poussent maintenant au pied de mon olivier.

Heureusement, j'ai toujours la visite d'amis venus parfois de loin avec qui partager un déjeuner, de bons moments.. Tout cela n'arrange d'ailleurs pas mon tour de taille!

Quelques jours à Strasbourg dans un brouillard frisquet m'ont permis de relativiser ma sensation de mauvais temps, de rendre visite à mes beaux-parents nouvellement installés dans leur maison de retraite, et de reprendre contact avec ces chers agents immobiliers (que j'apprécie toujours autant) pour la revente de leur appartement.

Nos randonnées étant au fur et à mesure des semaines annulées, pour cause de mauvais temps, j'en profite pour assister à des conférences variées, l'une sur les sorcières dans le midi de la France, l'autre sur Jean Sébastien Bach et rentabiliser mon abonnement Netflix (recommandation spéciale pour le dernier film des frères Coen, "la ballade de Buster Scruggs").

Si je poursuis mes cours de yoga, de piano, je peux vous annoncer que je sais maintenant faire la posture de "la sauterelle",  et qu'après avoir sué sang et eau pour pouvoir jouer correctement le 6ème prélude de Bach, je débute une nouvelle pièce..
Je suis réaliste, ça ne va pas franchement vous passionner.

Si je vous dis qu'avec ce temps pourri je teste de nouvelles recettes de cuisine, vous n'allez pas être surpris non plus.
Et pourtant, c'est là que débute mon aventure!

Je me fais l'impression de pénétrer les arcanes d'un réseau secret, vous dire..

Tout a commencé il y a quelques temps, lorsque je me suis trouvé à court de cet ingrédient parfait pour un grand nombre de recettes, j'ai nommé: la vanille.

Je fais la tournée de mes fournisseurs habituels qui, tous autant qu'ils sont,  n'en ont plus en ce moment, mais vont en recevoir bientôt, me disent de revenir la semaine prochaine.
Je continue ma recherche sur Internet, et là aussi, surprise, rupture de stocks un peu partout.

Hé, ho, non mais ça ne va pas du tout, cela!
Et mes crèmes anglaises, et mes compotes, et mes crèmes glacées, et, surtout, mes gâteaux de l'Avent que je dois bientôt préparer??

Une idée me passe par la tête, je fonce dans ma voiture, direction ma caverne d'Ali Baba locale pour ce type de produit, un coup de volant, et hop, me voilà dans son antre.

Et hop, j'ai la réponse à ma demande dans un grand éclat de rire, parce que la vanille.. et bien il n'y en a quasiment plus!
Je reste zen, l'an dernier, c'était pénurie de beurre.. et mon artisan préféré de m'expliquer:

La faute.. aux ouragans: Irma, aux Antilles avait dévasté les plantations aux Antilles, ainsi qu' Enawo, à Madagascar, où la spéculation sur cette épice, suscitant toutes les convoitises, bat son plein..

Titre de l'Express: "la crise de la vanille fait trembler le monde de la pâtisserie".
Pour faire la cuisine, maintenant, je vais devoir suivre la météo internationale!

Mais, et c'est là où l'aventure prend un autre tour, mon revendeur me signale que dans 3 semaines, il aura peut-être un contact, et que je devrai le rappeler à ce moment là.

J'attends donc sagement, rappelle à la fin de ce laps de temps, pour apprendre que oui, il aura bien des gousses de vanille, mais il ne connaîtra la date de sa livraison que la semaine prochaine .
Je dois donc rappeler, mais chut, faut pas trop l'ébruiter, et (détail non négligeable), on ne connaît pas encore son prix.

Là, j'ai carrément l'impression d'être dans un polar ou un film d'espionnage!

Suite au prochain épisode..

Mais en attendant, c'est la crise: non seulement je n'ai plus de vanille, mais encore plus grave:

je n'ai plus rien à lire!!!!