lundi 6 mai 2013

J'ai un aveu à vous faire..

Depuis le début de ce blog, je vous parle des expos, des films que j'ai vus, des endroits que j'ai visités, des bouquins que j'ai lus..
Mais, j'avoue que je ne vous parle que des livres que j'ai aimés, qui m'ont fait découvrir une histoire, une civilisation, une écriture, une pensée..


Or, je le reconnais, je lis aussi des bouquins qui me semblent inintéressants, voire totalement nullissimes, bref, auxquels je n'accroche pas et dont je ne vous parle jamais.

Je vais réparer aujourd'hui cette omission en vous parlant de 2 bouquins, un que je n'ai pas aimé, et l'autre qui m'a enchantée!

Le premier donc, s'intitule "la part du feu" d'Hélène Gestern, qui a déjà écrit "eux sur la photo".. (que je n'ai pas lu).



Le résumé: "à la suite d’une révélation qui la bouleverse, Laurence Emmanuel comprend que sa vie est peut-être moins simple qu’elle ne le pensait. Elle décide d’en apprendre davantage sur le passé de ses parents.
Très vite, ses recherches l’amènent sur la piste d’un militant d’extrême gauche, Guillermo Zorgen, qui a défrayé la chronique dans les années 70 avant de sombrer dans l’oubli.
Qui était cet homme ? Un idéaliste dans une époque troublée ou un dangereux pyromane ? Et surtout : quels liens entretenait-il avec les parents de Laurence ?
Au fil des témoignages, des documents, émerge le portrait contrasté d’un être énigmatique, qui a, comme une partie de sa génération, choisi d’exister par le combat.
Mais au-delà, la quête de Laurence va surtout révéler les formes ardentes, et parfois destructrices, de la passion."

Il fait partie de la sélection des libraires et a reçu des critiques plus qu'élogieuses telle celle de Marie-Florence Gaultier dans l'Express que je vous cite ici:
"Après son premier roman très réussi, Hélène Gestern récidive avec La Part du feu, publié par les éditions Arléa dans la collection 1er/mille. En le lisant, j’ai retrouvé son style policé, qui se caractérise par une écriture très fine et précise, au plus près des évènements racontés et surtout des émotions que l’histoire suscite.

Avec la Part du feu, Hélène Gestern construit un roman un peu déconcertant au départ, puisque des documents de natures diverses s’invitent dans le récit : des poésies, des articles de presse, des lettres et aussi des photos . Ces différents éléments viennent enrichir l’ensemble et le dynamisent. L’auteure choisit de se focaliser sur un personnage, à partir duquel le roman se déploie dans toute sa complexité : Laurence Emmanuel, une femme divorcée découvre « presque par hasard » que son père Jacques n’est pas son père biologique.

La Part du feu est à la fois un roman policier, un roman initiatique (puisque le personnage principal recherche ses origines) et un roman quasi historique (l’auteure décrit très bien la vie d’un groupuscule politique dans les années 70). Ce mélange des genres n’est pas déplaisant, bien au contraire ! L’écriture très sensible, calme et posée (même si j’ai trouvé parfois que le style était un petit peu froid et figé par endroits), où le feu place de temps à autre des étincelles, ajoute au plaisir de la lecture. Bref, un second roman très réussi, que j’ai eu envie de relire une fois fini pour mieux apprécier les détails de l’intrigue."


Et bien personnellement, flop.

Le bide total. Rien ressenti du tout, si ce n'est de l'ennui et une platitude inégalée alors que l'histoire avait de quoi donner matière à un roman flamboyant..
LA grosse déception, celle qui vous donne le sentiment d'être passée à côté de quelque chose..une écriture qui ne vous parle pas..
Même pas compris pourquoi il avait été sélectionné..

Par contre... attention..

Précipitez-vous sur une pure merveille d'Olivier TRUC: " le dernier lapon"


Je vous citerai cette fois une critique de Télérama:
"Nous sommes à Kautokeino, dans le Grand Nord lapon, au moment où le soleil se décide enfin à renaître après quarante jours d'absence. Vingt-sept minutes d'ensoleillement, entre 11h14 et 11h41, un miracle ! D'ordinaire, Klemet et Nina gèrent tant bien que mal les conflits entre éleveurs, mais le vol au musée d'un tambour traditionnel jadis utilisé par les chamans, associé au meurtre d'un vieil éleveur solitaire et alcoolique, va brutalement casser la routine et renvoyer tout un pays à son passé...

Olivier Truc, journaliste, correspon­dant à Stockholm du journal Le Monde et du Point, se risque ainsi, à son tour, au polar ethnologique. Avec un beau succès ! Son roman a le charme un peu inquiétant des paysages qu'il met en scène, quand les immenses étendues désertiques disparaissent sous la neige et recèlent de multiples pièges. Le lecteur pénètre l'intimité d'une civilisation fascinante, assiste à la fin d'un monde, revient sur une expédition de Paul-Emile Victor en 1939 et même sur la mort d'un chaman, à la fin du XVIIe siècle, sur un bûcher dressé par un pasteur venu de Suède.

Olivier Truc montre les bouleversements contemporains, les luttes politiques entre autonomistes samis et partis d'extrême droite, les convoitises suscitées par les richesses minières du territoire lapon. Sans que jamais la fiction soit écrasée par l'érudition
."

Outre un formidable polar mené par un tandem de fonctionnaires de la "police des rennes"..on découvre la vie en Laponie, (qui couvre tant la Norvège, la Suède et la Finlande que la Russie) à la fin de la nuit polaire, ses aurores boréales, ses problèmes politiques, économiques, racistes (et oui, les aborigènes européens n'ont pas été mieux traités par les premiers colons que leur confrères des autres continents..), la vie quotidienne dans ces contrées, les coutumes des derniers Sami et de ceux qui se sont adaptés, le chamanisme, la corruption, la mondialisation..tout y est, on ne peut s'empêcher de tourner les pages, envoûtés que nous sommes jusqu'à la fin de ce roman fabuleux.
Nuit blanche assurée.

Bref, un roman bouillonnant, foisonnant, riche, et si j'osais.. qui vous réchauffe l'esprit.
Là, je vais un peu loin, vu qu'il fait environ -30 pendant toute l'intrigue.
Donc, précipitez-vous!

Je vais être d'une totale honnêteté envers vous, et reconnaître que mon emballement n'est peut-être pas d'une neutralité absolue, ayant passé des vacances (d'été, hein!) en Norvège, Spitzberg et Cap Nord.
Donc, ce livre m'a non seulement rappelé des souvenirs (les rennes, la banquise et surtout glagla, 2° en juillet), mais également permis de mieux comprendre encore ce que j'y avais ressenti.

Conclusion: lisez le livre et réservez vos vacances en Laponie!

Il faudra un jour que je lise celui-là!

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